Le retour d’Alexeï Navalny à Moscou après son séjour en Allemagne a fait beaucoup jaser. L’opposant russe a retrouvé les quatre murs d’une cellule, lui qui était déjà recherché par la justice russe pour violation de sa liberté conditionnelle dans une affaire de fraude qui remonte à des années. Sa détention est dénoncée par ses partisans qui sont tombés dans les rues pour manifester dans plusieurs villes du pays. Le samedi 27 janvier dernier, lors de la première journée de mobilisation, la police avait arrêté 4 mille personnes sur des dizaines de milliers de manifestants. Hier dimanche, deuxième journée de mobilisation, il y a encore eu des arrestations.
Selon OVD-Info, une organisation qui surveille les manifestations dans le pays, 4 mille 500 personnes ont été arrêtées dans 82 villes . Alexeï Navalny est depuis plusieurs années, le principal opposant au régime de Vladimir Poutine. Chaque fois qu’il est arrêté des mouvements de protestation naissent pour réclamer sa libération. Et souvent les manifestants ne sont pas tendres avec le chef du Kremlin comme ce dimanche. « Poutine démission, Poutine voleur » pouvait-on les entendre scandés. Parmi les personnes arrêtées, il y a au moins 35 journalistes, d’après l’Union des journalistes russes.
« Je pense que maintenant que c’est devenu drôle«
Maria London, une femme de presse qui était dans les rues ce dimanche , estime que la Russie est à un « moment charnière ». « Alors que la dernière fois, c’était vraiment effrayant de manifester, aujourd’hui c’est amusant de voir ces policiers, de voir le gouverneur de la région de Novossibirsk, la maire de la ville, de voir la réaction du camarade Poutine et des autres. Je pense que maintenant que c’est devenu drôle, ça va être le début de la fin pour eux » a-t-elle déclaré. Notons qu’il y a eu d’importantes manifestations en Sibérie, notamment à Novossibirsk et à Iekaterinbourg.
A Saint-Pétersbourg, quelques 2 mille personnes sont sorties dans les rues, avant que les forces anti-émeutes n’interviennent. Moscou la capitale a aussi connu une forte journée de mobilisation. Comme dans plusieurs autres grandes agglomérations du pays, les autorités ont fermé les rues et des stations de métro. La police anti-émeute a quadrillé le centre de ville. Youlia, la femme d’Alexeï Navalny qui manifestait dans la capitale a été interpellée
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