Les patrons de trois géants des GAFA sont attendus au Congrès américain le 25 mars prochain. Il s’agit de Sundar Pichai, PDG de Google, Mark Dorsey, patron de Twitter et Mark Zuckerberg, chef de Facebook. Ces figures de la Silicon Valley devront répondre à des questions sur la désinformation observée sur leurs plateformes. C’est la Commission de la Chambre des représentants pour l’énergie et le commerce qui a adressé cette convocation aux grands patrons, habitués depuis quelques mois à se présenter au Congrès.
Mark Dorsey et Sundar Pichai sont déjà passés trois fois devant les élus depuis juillet. C’est la quatrième fois pour Mark Zuckerberg. Ils étaient allés répondre à des questions relatives à de possibles pratiques anticompétitives notamment. Cette fois-ci, la commission veut les entendre sur la publication de fausses rumeurs sur les vaccins anti-Covid-19. Ils devront aussi répondre des propos ayant circulé sur leurs réseaux sociaux et qui créditaient la thèse des fraudes électorales pendant la présidentielle américaine du 03 novembre 2020. Ces fakenews ont « exacerbé des crises nationales avec des conséquences graves dans la vie réelle en termes de santé publique et de sécurité», selon les élus.
« L’autorégulation de l’industrie a échoué »
Pendant trop longtemps, les géants de la tech ont refusé de reconnaître le rôle qu’ils ont joué dans la fabrication et la propagation de fausses informations auprès de leur public, accuse la Commission, persuadée que l’autorégulation de l’industrie a échoué. L’audition du 25 mars prochain « va permettre à la commission de continuer son travail sur la responsabilité des plateformes numériques dans la montée en puissance dans la désinformation » précisent les élus.
Il faut dire que chaque camp à la Chambre des représentants en veut aux géants de la Sillicon Valley pour diverses raisons. Les Républicains qui utilisent pourtant les réseaux sociaux pour leurs campagnes électorales, ont l’impression d’être censurés. Ils évoqueront possiblement le bannissement de Donald Trump avec les trois patrons. Quant aux Démocrates, ils estiment que Youtube (Google), Twitter, et Facebook, ne font pas assez pour combattre les contenus qui incitent à la violence, propagent de fausses nouvelles ou des propos haineux.
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