Au Bénin, la campagne électorale pour la présidentielle a démarré hier vendre 26 Mars 2021. A quelques semaines des élections présidentielles de grands enjeux, les premières après les réformes électorales initiées par le Président Talon, les 3 duos en lice retenus par la CENA vont s’atteler à convaincre les citoyens qu’ils sont le meilleur choix pour diriger le Bénin. Hier, le duo Talon – Talata a lancé sa campagne en présentant son projet de société comme nous vous l’annonçons dans un précédent article.
Comme il est de coutume en de pareils circonstances, les équipes des candidats en lice sortent pour défendre leur candidat. Au cours d’une interview accordée à un média russe, le porte parole du gouvernement béninois Alain Orounla s’est prononcé sur la candidature de Talon, les réformes opérées par le président en exercice, l’opposition béninoise et la justice sans occulter la question des personnes qui crient « à l’exil politique« .
Des propos du ministre Orounla interview par Sputnik, il faut retenir qu’il n’y a pas d’opposition en prison ou en exil. L’officiel béninois fustige le fait que des acteurs politiques, par prétention, disent que les duos de l’opposition retenus ne sont pas de vrais candidats. Pour le ministre Orounla « ça n’engage qu’eux« . Alain Orounla martèle que le Bénin est un pays ouvert et que tout le monde peut aller et venir. «Nous avons un processus où les grandes forces politiques ont accepté de se conformer aux nouvelles règles électorales et ont présenté des candidatures. Quelle est l’opposition en prison, et laquelle est en exil? Notre pays est ouvert, est hospitalier et qui veut, va et revient sans qu’il ne se passe quoi que ce soit. Donc il faut éviter de masquer les insuffisances politiques par des problèmes qui n’existent que dans l’imagination de ceux qui les dénoncent.», a affirmé le ministre Orounla
Pour preuve il cite l’exemple de l’opposant Bertin Koovi lorsqu’il a été interpellé par le journaliste sur le cas. «Il est parti d’ici librement et rentré tout aussi librement. C’est la preuve que nous ne sommes pas ce que l’on tente de nous imputer. Ceux qui sont partis parce qu’ils ne veulent pas comparaître devant la justice ont également le loisir de revenir. (…).» précise M Orounla. Interpellé sur le fait que ce soit la première fois que tous les anciens présidents sont contre la gouvernance d’un président en exercice, Alain Orounla fait noter que l’ancien Président Yayi fait aujourd’hui ce qu’il dénonçait hier. Il relève également qu’auparavant des clubs électoraux avaient pris le pays en otage.
«Il suffit de prendre les propos de notre ancien Président, le prédécesseur du Président Patrice Talon [Yayi Boni], pour constater qu’il est en train de faire aujourd’hui ce qu’il dénonçait hier. Le Président actuel du Bénin, c’est Patrice Talon, il a été élu par les Béninois pour un mandat qu’il a accompli presqu’à la perfection. Les réformes opérées, sont une révolution au Bénin. Cela ne fait pas plaisir à tout le monde. Encore une fois, on le comprend. Mais n’allons pas jusqu’à dénaturer les faits. Il y avait des clubs électoraux qui prenaient le pays en otage. La réforme du système électoral a corrigé cela. Des gens avaient pour habitude d’abuser des richesses de notre pays en toute impunité. C’est normal que lorsqu’on assainit les finances publiques en disant tolérance zéro à l’impunité, cela ne soit pas de leur goût et qu’ils grincent des dents. Ceux qui n’ont pas volé et n’ont pas pillé n’ont rien à redouter de la justice. Donc encore une fois, il s’agit de problèmes de justice et non politiques.»
Alain Orounla
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