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Affaire Sonko : ce qu’il faut comprendre et ce à quoi il faut s’attendre en Afrique

Pour les non-sénégalais, l’affaire semble très surprenante. Les révoltes dans les rues sénégalaises sont pourtant venues de très loin, et ont même surpris le président sénégalais Macky Sall et ses alliés. Retour sur les faits qui se déroulent au Sénégal, pour comprendre comment le pays en est arrivé là, et comment cette révolte peut impacter d’autres pays.

L’Affaire Sonko n’est pas une affaire récente, bien au contraire, c’est un cumulé de nombreuses affaires qui ont eu lieu au Sénégal ces dernières années. Tout a commencé avec le cas de Karim Wade, arrêté pour malversations au lendemain de la venue au pouvoir du président Macky Sall. Un cas qui n’a pas ému plus que ça les sénégalais qui en avaient marre du régime de l’ancien président Wade.

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Khalifa Sall, le début du débordement

Mais quand Macky Sall s’en est pris au maire de Dakar, Khalifa Sall, les regards interrogateurs des sénegalais ont commencé à se braquer vers le palais présidentiel. Macky Sall cherche-t-il à se débarrasser de ses opposants les plus sérieux ? C’est la question qui revenait sur toutes les lèvres. D’autant plus que ce qui était reproché au maire de Dakar, était en réalité une pratique bien courante dans les mairies du pays, sans que les autres maires ne soient inquiétés.

Dès lors Macky Sall attirait tous les regards des démocrates qui s’interrogeait sur son réel engagement envers les libertés et envers ses propres engagements pour la suite de sa carrière politique. Ce qu’il faut bien comprendre derrière les manifestations monstres au Sénégal, ce n’est pas uniquement un soutien à l’opposant Sonko, qui, jusque-là n’avait pas un soutien populaire sur toute l’étendue du territoire, mais c’est aussi une révolte contre un possible nouveau mandat de Macky Sall.

Sonko le rebelle ?

Ousmane Sonko accusé de viol n’est donc que le dernier rebondissement d’une longue série qui secoue le Sénégal depuis plusieurs années. La multiplication des manifestations sur toute l’étendue du territoire et l’attaque des intérêts français en est une illustration. Sonko incarne la frustration de la jeunesse sénégalaise, des pêcheurs, aux citoyens empêchés de travailler à cause du couvre-feu, en passant par les entreprises françaises accusées de se sucrer sur le dos du peuple sénégalais. Vu par certains comme un panafricaniste, même si ses thèses ne vont pas toujours dans ce sens, il aura réussi à fédérer une bonne partie de la population, avec l’aide (involontaire mais grande) de Macky Sall accusé de manipuler la justice à son profit.

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Les africains en ont marre…

Le sentiment de ras-le-bol face de la manipulation de la justice dans certains pays francophones en Afrique est le même. Certains n’ont pas encore atteint le point de non-retour que la justice sénégalaise a franchi, mais le constat reste le même lorsqu’on se balade sur la toile africaine.

Au Sénégal, plusieurs manifestants criaient leur volonté de liberté, non pas du peuple sénégalais, mais des africains. Les activistes le prédisent, ce n’est que le début d’un mouvement populaire dit africain. Mais la résonnance du cas sénégalais, et la première victoire symbolisée par la libération sous contrôle judiciaire d’Ousmane Sonko semble donner des ailes à ceux qui ont soif de liberté, et de d’autodétermination.

2 réponses

  1. Avatar de rodrigue
    rodrigue

    Ici on se tait au risque de se voir à la !!!!

  2. Avatar de Bito
    Bito

    Et mon Bénin dans tout ça

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