Affaire Sonko : manifestations à Dakar après son interpellation, la gérante du salon écoutée

Au Sénégal se poursuit la saga judiciaire et politique sur les accusations de viols qu’aurait perpétré le député Ousmane Sonko, président du parti Patriotes du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité, et candidat aux dernières élections présidentielles. L’opposant sénégalais avait été accusé début Février par une employée d’un salon de massage de lui avoir fait subir et sous la menace d’armes à feu, « des viols répétés ». Des accusations rejetées en bloc par le député, suscitant du coup une manifestation de soutien de masse de ses partisans. Sonko qui avait d’abord refusé de répondre aux convocations du juge d’instruction, s’y est résolu Mardi, pour se faire arrêter Mercredi.

Sonko accusé de viol, se fait arrêter pour troubles à l’Ordre public

Depuis l’annonce des accusations qui pesaient contre lui, le député Sonko avait refusé de se soumettre aux différentes convocations de la Gendarmerie et de la police judiciaire. Pour l’homme politique, il était important que la légalité constitutionnelle soit respectée, et que son immunité parlementaire soit levée pour lui de répondre à quelques convocations.

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Vendredi dernier, près d’un mois après le début de l’affaire, l’Assemblée nationale décidait sur proposition d’une commission ad hoc chargée d’étudier la question, de « permettre à la justice de poser les actes, conduire les procédures et appliquer les dispositions de la loi pour aboutir à la manifestation de la vérité ». L’immunité de Sonko était donc levée et le député décidait de se rendre chez le juge d’instruction pour être entendu.

Seulement ce mercredi, alors qu’Ousmane Sonko, sous bonne escorte tant de la police que de ses partisans décidés à le soutenir,  était en route pour le tribunal, l’opposant se faisait arrêter pour « troubles à l’ordre public ».  Une arrestation qui avait suffi pour que les centaines de partisans réunis le long du trajet et ceux l’attendant devant le palais de justice, se lancent dans une série de manifestations violentes dans différents quartiers de Dakar. Selon la presse sénégalaise, de nombreuses scènes de pillages ont été enregistrées, avec des boutiques à enseignes française et des stations d’essence saccagées.

Khady Ndiaye échappe de peu à la prison

Ce même Mercredi, Khady Ndiaye la propriétaire du salon, où se seraient déroulés les « viols », était auditionnée par le juge Seck du « 8è cabinet ». Une audition qui entrait dans le cadre de l’instruction sur les accusations à l’encontre du député Sonko. Au début de l’affaire, Mme Ndiaye avait fait des déclarations qui semblaient infirmer les accusations de la plaignante Adji Sarr, une de ses employées.

En effet Ndiaye avait alors déclaré qu’elle n‘avait jamais entendu aucuns cris ou appels à l’aide et que rien dans le comportement de Sarr n’avait laissé entrevoir que de tels crimes se passaient dans son établissement. Ce mercredi, accusée de « débauche et de complicité de viol », Mme Ndiaye n’avait eu la liberté sauve qu’à cause du bébé prématuré qu’elle portait sur elle lors de l’audition. Une autre audition est prévue dans une semaine.

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