Néonazis dans l’armée française : les révélations de Mediapart

Ce mardi le site d’investigation et de recherche, Mediapart, faisait état de la présence d’un fort courant idéologique néonazi parmi les soldats de l’armée française. Une affaire « sérieuse » selon les autorités gouvernementales françaises qui disent être conscientes du problème et avoir déjà eu à sanctionner en ce sens. Mais selon le site, l’estimation faite du nombre de soldats qui au sein de l’armée partageaient cette idéologie, allait bien au-delà de la petite dizaine, que supposaient les autorités militaires. Une cinquantaine de militaires « au moins » avait estimé Mediapart en son enquête publiée ce Mardi.

Un problème épineux…

Le néonazisme est un terme général pour désigner les croyances fascistes, nationalistes, suprémacistes blanches, antisémites et les tendances politiques des nombreux groupes qui ont émergé après la Seconde Guerre mondiale. Plus axées sur la « restauration de la suprématie blanche », les groupes ou mouvements néonazis cherchent plutôt à  établir un nouvel ordre basé sur des doctrines similaires à celles sous-jacentes à l’Allemagne nazie, que de restaurer l’ordre nazi en tant que tel.

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Ces dernières années, étaient apparus des groupes et mouvements en Europe qui, selon les experts, se préparaient à une guerre raciale imminente, et étaient disposés à utiliser la violence pour renverser l’ordre social et politique actuel. Ces groupes recrutaient de préférence des membres dotés d’une expertise et d’une formation militaires, car ceux-ci étaient les plus à même de comprendre et de maitriser les différentes tactiques d’intimidation et de harcèlements pour imposer l’idéologie suprémaciste blanche.

Des « cas » qui seront pris en charge

Les militaires avaient donc été ciblés par la campagne idéologique. Et, puisqu’en France, la ‘’Grande Muette’’ penchait plus, selon de récents sondages, pour les politiques d’extrême-droite ; de nombreux militaires français n’avaient pas tardé à embrasser l’idéologie néonazie. Aujourd’hui ; ils seraient selon Mediapart, plus d’une cinquantaine de soldats français qui adhéraient au néonazisme. Des estimations revues à la hausse depuis la précédente enquête publiée en juillet dernier, qui elle faisait état d’une dizaine de soldats.

Mais selon les autorités françaises, en l’occurrence le ministère français des Armées, l’estimation était exagérée, d’autant plus que depuis les révélations de Juin dernier, la plupart des militaires identifiés ne faisaient plus parti des effectifs de l’armée française. Cependant, les autorités françaises ont déclaré prendre le problème très au sérieux, et que des mesures étaient prises pour rapidement identifier ces « cas rares » et les prendre en charge. Depuis 2020, sept militaires avaient déjà été identifiés et « lourdement sanctionnés« .

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