Financement de Kadhafi : Sarkozy une nouvelle fois indexé par Takieddine

PHOTO / PATRICK HERTZOG / AFP

Mis en examen en mars 2018, dans le dossier du financement de sa campagne présidentielle de 2007, pour « recel de détournement de fonds publics », « corruption passive » et « financement illégal de campagne électorale », puis en octobre dernier pour « association de malfaiteurs », la vérité n’éclatera pas enfin pour Nicolas Sarkozy, comme il l’avait indiqué. Après avoir retiré en novembre dernier ses plaintes contre l’ancien chef d’Etat, l’homme d’affaires franco-libanais Ziad Takieddine a au cours d’une nouvelle audition incriminé M.Sarkozy.

Au cours de l’interrogatoire qui s’est déroulé le 14 janvier dernier avec des juges français venus l’entendre à Beyrouth, le septuagénaire a indiqué qu’il ne peut pas confirmer si M. Sarkozy n’a pas reçu un financement libyen. « Je ne peux pas confirmer qu’il n’y a pas eu de financement. Cela a pu être fait par d’autres moyens que par moi, ce qui est certainement le cas, » a-t-il confié aux juges après avoir fui la France suite à sa condamnation dans le volet financier de l’affaire Karachi.    

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Une déformation de ses propos

La nouvelle audition au cours de laquelle l’homme d’affaires a fait cette déclaration a eu lieu alors que les juges voulaient avoir plus d’éclaircissement sur l’une de ses affirmations dans les médias. « Nicolas Sarkozy n’a pas eu un financement libyen pour la campagne présidentielleni Kadhafi ne pouvait le faire parce qu’il ne le faisait jamais, » avait-il déclaré dans des entretiens diffusés par Paris Match et BFMTV le 11 novembre. Sur cette déclaration, Ziad Takieddine avait soutenu devant les magistrats en janvier que les médias ont déformé ses propos.

Toujours pour plonger Nicolas Sarkozy, Ziad Takieddine a assuré, être en mesure de « livrer dans les 15 jours » un document original, « compromettant l’équipe Sarkozy dans sa totalité », dans lequel il est mentionné une somme de « 25 millions » d’euros. Ce document d’après lui, est différent de celui libyen publié en 2012 par Mediapart et qui est devenu un élément à charge de l’enquête.

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