En Afrique, il n’est pas rare de voir les successions dynastiques à la tête des pays comme au Togo et au Gabon. Agé de 88 ans, le président camerounais Paul Biya est à la tête du pays depuis 1982. Après 39 ans de règne, certains camerounais semblent n’en avoir pas assez de la famille Biya au sommet de l’Etat. Pour la présidentielle de 2025, des mouvements suscitent déjà la candidature du fils aîné de Paul Biya, Emmanuel Franck Biya âgé de 50 ans. Depuis plusieurs jours , des vidéos sur les réseaux sociaux dans le pays, appellent à sa candidature.
Ces sollicitations sont l’œuvre d’un groupe de pression dénommé les Franckistes, qui rassemble en son sein des hommes politiques, des hommes d’affaires et des personnalités proches du pouvoir. Bien que l’intéressé n’ait pas encore réagi à toutes ces sollicitations le Mouvement citoyen des Franckistes pour la paix et l’unité du Cameroun, dirigée par Mohamed Rahim Noumeau, pense que Franck Biya mérite de succéder à son père.
Le jeune qui réunit toutes les compétences nécessaires
Selon le chargé de la communication du mouvement, Nathan Abomo, « Franck Biya apparaît comme le jeune qui réunit toutes les compétences nécessaires. Pour avoir occupé le poste de conseiller spécial du président Paul Biya pendant près de 25 ans, il est clair qu’il maîtrise les dossiers sensibles du Cameroun, il maîtrise la politique interne et externe du pays » a déclaré Abomo estimant que le silence de l’homme « pourrait être stratégique ».
« La reproduction du système »
Dans le même temps, d’autres regroupements politiques sont farouchement opposés à cette succession dynastique qui se profile à l’horizon. Pour le président de l’Union pour la fraternité et la prospérité (UFP), Olivier Bile, le Cameroun ne sera jamais le Gabon, ni la RDC, ni le Togo. « Le Cameroun ne sera jamais le Gabon, ni la RDC, ni le Togo. Le Cameroun est un pays qui a pour vocation à se libérer le plus rapidement possible des chaînes du système néocolonial qui lui ont fait tant de mal. Et cette libération ne saurait en aucune manière être accomplie par un acteur de la reproduction du système. Quel que soit son bord politique ou sa famille. Le Cameroun après Biya sera un Cameroun libéré de toute pression néocolonialiste,» a-t-il déclaré.
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