Les études scientifiques démontrent qu’il faut dormir 7 heures au moins. Toutefois, la durée d’une nuit de sommeil ne suffit pas toujours à se réveiller en forme. Pour bénéficier de ce que l’on nomme communément une « bonne nuit de sommeil », ou encore un « sommeil réparateur », il est important d’optimiser les phases de sommeil profond. Explications.
Le sommeil profond : de quoi parle-t-on ?
Une nuit de sommeil se compose de 4 à 6 cycles de sommeil, et chacun se décompose en 4 phases, qui s'enchaînent :
- Phase 1 : sommeil léger ;
- Phase 2 : sommeil profond ;
- Phase 3 : sommeil paradoxal ;
- Phase 4 : sommeil léger.
Durant les phases de sommeil léger, l’activité cérébrale et musculaire baisse. Cependant, vous pouvez être facilement éveillé par un son, une lumière ou une sensation désagréable. Durant la phase de sommeil paradoxal, l’activité cérébrale est aussi intense qu’en plein jour, c’est la raison pour laquelle vous rêvez.
Durant la phase de sommeil profond en revanche, l’activité cérébrale est réduite et le tonus musculaire quasiment nul. Il est d’ailleurs très difficile de se réveiller durant une phase de sommeil profond. Et c’est la phase de repos la plus récupératrice, mentalement et physiquement.
Les bienfaits du sommeil profond
Le sommeil profond permet en premier lieu aux muscles de se reposer. C’est la phase de sommeil qui permet de récupérer des efforts physiques de la journée. Le sommeil profond permet aussi au cerveau de se reposer, et de stocker l’énergie nécessaire pour fonctionner pleinement le lendemain. C’est aussi la période durant laquelle le liquide cérébro-spinal évacue les déchets. Surtout, l’hippocampe et le cortex communiquent, afin de déterminer quelles sont les informations à retenir. En d’autres termes : la mémoire se consolide. Les phases de sommeil profond jouent ainsi un rôle considérable dans le processus d’apprentissage.
Quoique le processus demeure mal connu à ce jour, plusieurs études scientifiques ont démontré que la durée et la qualité des phases de sommeil profond avaient un lien direct avec la santé. Il contribue ainsi à renforcer les défenses immunitaires et prévient les risques d’obésité et de diabète de type deux.
Comment optimiser les phases de sommeil profond ?
Le rythme biologique est calqué sur le rythme circadien – autrement dit, l’alternance du jour et de la nuit. L’horloge biologique pousse ainsi le corps à se mettre au repos naturellement, avant d’aller se coucher. Les premiers cycles de sommeil sont majoritairement composés de sommeil profond. Au cours de la nuit, cependant, le sommeil lent prend le dessus.
Ce rythme naturel tend à être contrarié par nos habitudes. En effet, il est courant de se livrer à des activités qui retardent le moment du coucher. Idéalement, il faudrait s’endormir vers 22 h 30 pour profiter davantage des phases de sommeil profond.
S’il est fréquent de bouger durant la nuit, cela se produit rarement durant les phases de sommeil profond, puisqu’elles se caractérisent par une absence de tonus musculaire. Afin de profiter pleinement de cette période de récupération, il convient donc d’être dans une position optimale. Il est préférable de dormir sur le côté ou sur le dos, afin de bénéficier d’un réel repos. Il s’agit de respecter l’alignement naturel de la colonne vertébrale et de la tête : il est donc recommandé de disposer d’un bon matelas et d’un oreiller adapté à votre morphologie.
Senior et sommeil profond
À partir de 50 ans, de nombreuses personnes se plaignent de souffrir de troubles du sommeil. Ces insomnies se manifestent par différents signaux :
- Nombre réduit d’heures de sommeil ;
- Réveils fréquents ;
- Fatigue au réveil.
Dans la majorité des cas, pourtant, il ne s’agit pas à proprement parler de troubles du sommeil. Avec l’âge, les cycles de sommeil tendent en effet à se modifier. D’une part, les phases de sommeil profond sont plus courtes, ce qui nuit à la récupération physique. D’autre part, le sommeil léger prend le dessus – ce qui rend plus sensible aux stimuli, et qui favorise les réveils fréquents.
Il convient alors de procéder à quelques ajustements, afin de contrebalancer ces changements. Il par exemple indispensable de pratiquer une activité physique régulière et de s’exposer à la lumière du soleil. Si la sieste est la bienvenue, on veillera toutefois à ne pas dépasser 20 minutes.