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Nigéria : plus de 200 adolescentes enlevées dans leur pensionnat libérées

Le nord du Nigeria partagé entre les attaques régulières des groupuscules djihadistes et les combats réguliers entre les éleveurs et les agriculteurs, connait une crise sécuritaire sans précédent. Et depuis le ravissement médiatisé des filles de Chibok ; le kidnapping, y est devenu monnaie courante. Vendredi, des hommes armés non identifiés enlevaient plusieurs centaines d’écolières, des adolescentes, dans l’État de Zamfara, au nord-ouest du Nigéria. L’attaque, la seconde du genre en quelques jours, a eu lieu au cours de la nuit dans d’un raid sur le pensionnat public pour filles de Jangebe.

279 filles retrouvées

Il y a une semaine, des assaillants non identifiés ont, selon la presse locale,  tué un étudiant lors d’une attaque nocturne contre un pensionnat dans le centre-nord du pays et ont enlevé 42 personnes, dont 27 étudiants. Les otages n’ont pas encore été libérés. Aussi alors que les filles de ce pensionnat étaient enlevées ce Vendredi, le gouvernement quoique bien souvent impuissant a cru bon de montrer sa détermination. Le porte-parole de la police de l’État de Zamfara, Mohammed Shehu, dans un communiqué, avait révélé que des opérations conjointes de recherche et de sauvetage, avec l’armée, avaient été lancées pour secourir les adolescentes.

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Une opération qui semble avoir donné ses fruits puisque ce mardi, les autorités gouvernementales de la région, avec à leur tête le gouverneur Bello Matawalle, ont annoncé que 279 filles avaient été libérées. Elles étaient saines et sauves et entre les mains des autorités. Cependant, en fait de raid armé sur les bastions occupés par les ravisseurs, le gouverneur à la presse internationale, avait révélé que la libération des filles de Jangebe, avait surtout été le résultat de pourparlers.

Les autorités de la région, lui en premier, auraient « initié un accord de paix qui a donné un résultat positif. Aucune rançon n’a été payée à personne », a tenu à préciser le gouverneur Matawalle. Ajoutant en substance : « J’ai insisté sur le fait que nous n’allions rien donner à aucun d’entre eux, elles sont toutes ici avec nous, nous remercions Allah ». Pourtant dans un rapport intitulé ‘’Le problème des enlèvements au Nigéria: l’économie de l’industrie des enlèvements au Nigéria’’ produit par SB Morgen Intelligence un cabinet de conseil en recherche géopolitique basé à Lagos, il apparaissait que le Nigéria ait payé au moins 18,34 millions de dollars en rançon aux ravisseurs entre 2011 et 2020.

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