Sous l’invitation du Centre de Recherche et de Formation « Le Chant d’Oiseau », le professeur Théodore Holo a animé, ce jeudi 25 mars 2021 à Cotonou, une conférence publique dont le thème est «La question des Droits de l’homme dans la Constitution du 11 décembre 1990 et leur application ». Au cours de cette conférence, le professeur est revenu sur le non-respect des décisions de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CAHDP).
L’ancien président de la Cour Constitutionnelle du Bénin s’est demandé ce que les citoyens béninois ont fait pour exiger le respect des différentes décisions de la CAHDP de ces derniers mois. Il a rappelé que le président de la République, Patrice Talon a lui-même dit en 2016 qu’un Etat qui ne respecte pas les décisions de justice est un Etat voyou. Donc pour lui, les citoyens Béninois devraient se comporter en citoyen et réclamer leur droit. Car, dans ces décisions, des 29 violations des droits de l’homme énoncées, la Cour d’Arusha a reconnu le Bénin coupable de 16. «Qu’avez-vous fait pour obtenir qu’on ne balaie pas d’un revers de main les décisions de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples », a lancé le professeur à l’assistance. Il explique que la même situation s’est produite en Côte d’Ivoire, par rapport à la composition de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Mais, la Côte d’Ivoire est revenue sur sa décision. Partant du principe que toute liberté est d’abord acquise, le professeur titulaire de Droit public et de Science politique estime qu’il fallait une pression populaire pour contraindre les dirigeants à respecter lesdites décisions. Il a donné l’exemple de la Birmanie où le peuple continue d’exiger ses droits.
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