Arrêtée le 3 mars à Porto-Novo et en détention à la prison civile d’Akpro-Missérété, l’opposante Reckya Madougou vit des conditions difficiles. Un avocat du collectif des avocats de l’ancienne ministre, le français Mario Stasi dans une intervention sur RFI ce mercredi 17 mars 2021 dénonce les conditions d’incarcération de sa cliente. Il informe que les droits de sa cliente ne sont pas restés et exige sa libération immédiate.
«Nous dénonçons évidemment sa détention alors même qu’elle n’a pas pu s’exprimer sur le fond alors même qu’il n’y a aucun élément de preuves », confie Me Mario Stasi. Selon lui, les conditions de détention ne permettent pas aux avocats de s’entretenir avec elle dans le secret, dans la confidentialité. «Tout est filmé et surveillé », précise-t-il. Plus encore, «les conditions de visite sont restreintes voir quasiment nulles ». La candidate recalée à l’élection présidentielle d’avril 2021 «n’a pas les mêmes droits que n’importe quel autre détenu civil ». D’après son avocat, «elle n’a pas le droit d’appeler ou d’entrer en communication avec quiconque ». Alors, Mario Stasi estime qu’«on est dans une violation flagrante des droits de l’homme élémentaires ». Pour lui, « c’est une atteinte terrible à la démocratie qui est faite par monsieur Talon ». Et «cette détention est arbitraire, insupportable ». C’est pourquoi, «le collectif d’avocats auquel j’appartiens demande une libération immédiate ».
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