Depuis la défaite de l’Etat Islamique en 2019, un problème épineux s’est tout de suite posé aux forces de la coalition qui avaient vaincu. Ce problème, c’était le statut de ces nombreux combattants étrangers, européens ou américains qui avaient rejoint les rangs de l’EI et bien entendu celui de leurs familles qui les avaient rejoints.
En Europe, les gouvernements étaient assez réticents de voir revenir sur le continent des contingents entiers de femmes et d’enfants de djihadistes, souvent endoctrinés ou qui avaient volontairement renoncé aux valeurs prônées par leurs sociétés de naissance. En d’autres termes ces rescapés de guerre n’étaient pas toujours les ‘’bien-revenus’’, sauf peut-être en cas de force majeure.
« Elle veut rentrer dans son pays » se faire opérer…
Le cas de force de force majeur est peut-être celui de cette française prisonnière des forces kurdes après la chute de l’Etat Islamique et enfermées avec beaucoup d’autres dans un des camps établis à cet effet dans le nord-est syrien. Selon la presse hexagonale, la française, 32 ans, qui a quatre enfants, et avait été mariée deux fois à deux combattants djihadistes, souffre d’un cancer du côlon et son état nécessite une intervention chirurgicale « urgente », mais la française ne désire se faire opérer qu’en France. « Elle veut rentrer dans son pays et faire l’opération là-bas » avait témoigné un responsable organisations sanitaires autorisées à s’occuper des prisonniers.
Les services d’assistance sanitaires du Croissant-Rouge avaient déjà fait auprès des autorités françaises les démarches en vue de son rapatriement. Mais la lenteur administrative pesant de tout son poids, le dossier de la française peinait à aboutir. La mère de la jeune femme, rapportaient les médias, aurait dans l’espoir d’attirer l’attention des autorités sur le cas de sa fille, entamé un grève de la faim là-bas à Lille.
Selon des chiffres livrés par la presse, sur 5 000 européens qui avaient rejoint l’EI en Irak et en Syrie, 1 700 environ seraient ressortissants français. Avec aujourd’hui, environ 1 000 d’entre eux toujours prisonniers dans des camps et des prisons kurdes. Et sur ce nombre, plus de 300 femmes et enfants seraient français. En France les familles, se battaient pour faire entendre leur voix et motiver les autorités françaises à faire revenir leurs parents. En Janvier les autorités françaises avaient déclaré avoir sorti sept enfants âgés de 2 à 11 ans, des camps kurdes de al-Roj and al-Hol et les avoir rapatriés en France.
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