Le gouvernement du Bénin a décidé de faire vacciner une partie de la population. La campagne de vaccination débutera demain lundi 29 mars 2021 et semble obligatoire pour les catégories de personnes concernées. A travers un communiqué, le président de l’ODHP, Me. Aboubakar Baparapé relève les deux problèmes que posent cette décision et exige la prise d’un décret portant clause de responsabilité avec obligation à l’Etat du Bénin, de faire face aux conséquences dommageables d’une telle injection de vaccin anti-COVID.
L’Organisation pour la défense des droits de l’homme et des peuples (ODHP) n’est pas d’accord avec la décision de l’Etat béninois de faire vacciner une partie de la population contre la COVID-19. Pour cette organisation ces vaccins conçus précipitamment soulèvent de graves problèmes de santé non encore élucidés parce que non suffisamment testés pour en établir l’efficacité et l’innocuité. Le cas le plus grave, c’est le fameux AstraZeneca par exemple. La décision du gouvernement poserait deux problèmes. Le premier est le caractère obligatoire qu’on veut conférer à cette vaccination. Selon l’ODPH, on ne peut pas décider de vacciner la population sans la volonté exprimée de cette population de se faire vacciner. Car, «le premier droit de l’Homme, c’est de disposer de son corps et de n’accepter toute action concernant ce corps que par sa volonté. Même en cas de pandémie ». Elle estime que le coronavirus n’est nullement la préoccupation des Béninois pour exiger une vaccination. Des enfants meurent par millier dans les centres de santé de paludisme pour faute de moyens de leur famille. Le SIDA sévit. Mais cela n’émeut ni les grandes firmes, ni l’OMS. Et donc, la population est «demanderesse de produits anti-diarrhéiques, anti-SIDA, etc., mais pas de vaccin anti-COVID ». Le second problème est un problème de responsabilité.
L’ODHP poursuit, «si on me vaccine sans mon consentement et qu’il y a après des conséquences sur mon corps, qui en répond ? ». Normalement, les premiers responsables de cette situation devraient être les laboratoires fabriquant de ces vaccins ainsi que les initiateurs de « vaccins anti-Covid en Afrique ». Or, «il se fait que ces laboratoires ont négocié, dans cette affaire, une clause de non responsabilité ». Alors, «en décidant de faire vacciner la population, notre gouvernement substitue sa responsabilité à celle des laboratoires et grands décideurs du monde ». Dans ce cas, «on ne saurait se fier à de simples déclarations de ministre ou de gouvernement dont le caractère éphémère ne répond nullement à ces exigences et qui ne revêtent aucun caractère juridique ». C’est pourquoi, il faut exiger la prise par le gouvernement d’un décret portant clause de responsabilité avec obligation à l’Etat du Bénin, de faire face aux conséquences dommageables d’une telle injection de vaccin anti-COVID. Sans ce décret, tout le monde peut refuser de se faire vacciner.
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