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Vu d’Afrique : championne en ingérence, la France craint à son tour une ingérence

Après l’Allemagne, c’est la France qui accuse la Turquie de vouloir influencer les prochaines élections présidentielles qui auront lieu dans quelques mois. Par le canal d’une interview accordée par l’actuel locataire de l’Elysée à un média français, il accuse formellement son homologue turc Recep Tayyip Erdogan.  Ces accusations qui viennent s’ajouter aux différents désaccords existant entre les deux pays indiquent que les menaces sur le prochain scrutin sont à peine voilées.

« Il y aura des tentatives d’ingérence pour la prochaine élection »

« Il y aura des tentatives d’ingérence pour la prochaine élection. (De la part des Turcs ?) Evidemment. C’est écrit, et les menaces ne sont pas voilées. Donc je pense qu’il faut qu’on soit très lucide. Moi je considère que ça, c’est insoutenable. », avait déclaré l’actuel locataire de l’Elysée à l’issue de cette interview. Il a également réaffirmé que les relations entre Paris et Ankara ne risquent pas de s’améliorer si ces agissements se poursuivent.

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La France également accusée dans plusieurs pays africains

Rappelons que les alertes données par la France interviennent alors qu’elle est également accusée de s’ingérer de façon régulière dans la politique africaine. Plusieurs experts ont pointé un doigt accusateur contre des dirigeants français qui auraient pesé de tous leurs poids pour le départ de certains présidents africains du pouvoir. Il s’agit par exemple de la Lybie avec Mouammar Kadhafi, de la Côte d’ivoire avec Laurent Gbagbo ou encore de la Tunisie.

Quid de la Tunisie

On se rappelle encore de la bruyante intervention le 13 janvier 2011 de Michèle Alliot-Marie alors cheffe de la diplomatie française sur la situation en Tunisie en cette période. Alors que que le gouvernement français affichait ouvertement leur soutien au président Ben Ali, la ministre proposait le savoir-faire français à la police tunisienne pour « régler les situations sécuritaires ».

Le cas Laurent Gbagbo

Il y a quelques années, Odile Biyidi-Awala, présidente de l’association Survie avait estimé que la France avait pris une part active dans l’arrestation de Laurent Gbagbo en 2011. « Ils ont joué un rôle capital, ce sont les hélicoptères français qui ont pilonné sa résidence. Il est évident qu’il n’y aurait pas eu d’arrestation si la France n’avait pas ouvert la voie. Il y aura toujours un doute quant à savoir qui a mis la main sur Gbagbo. », avait déclaré à la faveur d’une interview qu’elle accordée au JDD. Notons que la main mise de la France est dénoncée dans la plupart de ses anciennes colonies.

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