L’ancien ministre béninois des sports, Ganiou Soglo, qui s’est vu tirer dessus, est rentré au pays après un séjour médical de deux mois en France à la suite d’une évacuation d’urgence. Dans une vidéo sur sa page Facebook pour montrer qu’il est bel et bien rentré à Cotonou, le candidat recalé par le CENA, a tout d’abord tenu à remercier tous ceux qui l’ont soutenu et ce jusqu’à son rétablissement.
Revenant sur l’incident du vendredi 5 février, le fils de l’ancien président Nicéphore Soglo, a indiqué que n’eût été ses côtes qui ont protégé ses organes vitaux, il ne serait pas là aujourd’hui en train de parler. « Beaucoup de choses ont été dites et écrites sur ce que j’ai vécu, il est donc bon de rappeler que la médecine est quelque chose qu’on ne peut prendre à la légère, c’est une science. Je ne suis pas médecin, mais avec moi les images des scanners qui ont prouvé que n’eût été les côtes, cette balle aurait pu atteindre les artères et je n’aurai peut-être pas été en mesure de vous parler aujourd’hui, » a-t-il déclaré.
»Je porte un nom illustre »
Pour l’ancien ministre, ce n’est pas par hasard qu’il est sorti vivant de cet ‘’attentat’’, le nom Soglo qu’il porte en dit beaucoup. « A celles et à ceux qui ont cru à un moment donné qu’ils pourraient m’atteindre par cet attentat (…), ils ont oublié que je porte un nom illustre. Les Soglo ont été des chefs de guerre des rois d’Abomey. Ils ont mené aux côtés des amazones de vaillants combats pour l’édification de notre pays. Alors je tiens à leur rappeler que je porte bien ce nom Soglo. Mes côtes ont permis à cette balle de ne pas m’atteindre mortellement » a rappelé Ganiou Soglo.
A propos de la situation socio-politique au pays, Ganiou Soglo a déploré les pertes de vies humaines qui ont eu lieu au cours de la période électorale. « Notre pays vit des moments particuliers où la vie humaine est aujourd’hui totalement désacralisée, en témoigne encore une fois la perte de vie humaine que nous constatons aujourd’hui à l’heure où je parle dans mon pays le Bénin, » s’est-il désolé.
Rien ne justifie les violences
Dans la foulée, Ganiou a également dénoncé les exactions policières et des forces de sécurité qui, au lieu de protéger la population ont plutôt tiré sur elle. Pour lui, rien ne doit justifier cela. « C’est avec tristesse que je constate que notre armée puisse tirer à balle réelle sur ces populations, rien ne doit justifier cela. La police républicaine a été formée pour répondre à toute exigence, à l’ordre public et au maintien de l’ordre public ». D’après lui, l’armée ferait mieux d’aller combattre les djihadistes aux côtés de ses pairs de la sous-région.
Par ailleurs, le fils de Rosine Vieyra a tenu à rappeler, qu’il ne lâchera pas prise et va continuer à mener le combat qu’il qualifie de noble au nom de cette même liberté d’expression qui a permis à l’actuel gouvernement de venir au pouvoir. « C’est avec dignité et gravité que je m’exprime en disant que ce combat, je continuerai à le mener, le combat de la liberté, liberté d’expression d’association, critique. Oui, c’est un combat noble qui mérite au vu de toutes celles et tous ceux qui sont en exil, qui ont vu leurs parents emprisonnés, tués, massacrés. Oui, cet idéal vaut la peine que nous continuons le combat. Je continuerai à ma façon, mais avec détermination et clairvoyance, mais surtout l’amour dans mon cœur, rien ne saura me détourner de cette mission » a-t-il assuré.
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