La section Bénin de Amnesty International a présenté, ce mercredi 7 avril 2021 à Blue Zone à Cotonou le rapport annuel de l’organisation au sujet des droits humains dans le monde. L’Amnesty international a dressé un état des lieux sur le droit de l’homme au Bénin. La situation de la liberté d’expression et du droit de réunion n’est pas reluisante. Selon ce rapport, le droit à la liberté d’expression et le droit de réunion pacifique ont été indûment restreints au Bénin.
Amnesty International dans son rapport annuel fait la revue de la situation sociopolitique tendue entre 2019 et 2020. Le rapport indique que les tensions entre le gouvernement et les partis d’opposition qui sont nées à la suite des élections législatives contestées de 2019 demeurent. Le rapport révèle aussi qu’il y a eu l’exclusion du parti Union sociale libérale (USL) de l’homme d’affaire en exil, Sébastien Ajavon lors des communales et municipales en 2020. Ce rapport rappelle que la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) a demandé au Bénin de suspendre les élections municipales du 17 mai 2020.
Concernant la liberté d’expression, le rapport relève que les autorités béninoises continuent de placer en détention et de poursuivre des journalistes en vertu de certaines dispositions de la Loi de 2018 portant Code du numérique, qui restreignent le droit à la liberté d’expression. Il met en relief le cas de Aristide Fassinou Hounkpèvi, rédacteur du journal en ligne L’Autre Figaro. Le 3 janvier dernier, il a été arrêté par des agents de l’Office central de répression de la cybercriminalité avant d’être libéré le 9 janvier pour « harcèlement par le biais de moyens de communication électroniques ».
Le cas du journaliste Ignace Sossou n’a pas été occulté. Il a été libéré de la prison de Cotonou en juin, après que la cour d’appel de la ville a ramené sa peine à 12 mois d’emprisonnement, dont six avec sursis. Il avait été inculpé pour «harcèlement par le biais de moyens de communication électroniques ». Amnesty International souligne dans son rapport qu’en juillet 2020, la Haute Autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) a ordonné la fermeture des médias en ligne non reconnus par l’État. La discrimination à l’égard des femmes et des minorités a perduré. Le recours à la force excessive par les forces de l’ordre a été enregistré. Pour rappel, ce rapport concerne plus 171 pays et territoires à travers le monde.
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