Birmanie : Obama dit être consterné par la « violence déchirante contre les civils »

Le 1er février dernier, l’armée birmane prenait le pouvoir lors d’un coup d’État et mettait au secret Aung San Suu Kyi, la cheffe du gouvernement depuis 2016. Un coup d’État qui aura ramené le pays à un régime militaire complet après une courte période de démocratie débutée en 2011.

L’armée, alors au pouvoir depuis 1962, avait enfin accepté de mettre en œuvre certaines réformes, mais aussi et surtout des élections parlementaires. Ce lundi Barack Obama dans une déclaration condamnait le coup d’État militaire, mais aussi la répression violente contre les manifestations populaires qui ont éclaté dans le pays depuis le putsch.

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Obama attire l’attention sur la Birmanie

« L’attention du monde doit rester sur la Birmanie, où j’ai été consterné par la violence déchirante contre les civils et inspiré par le mouvement national qui représente la voix du peuple », écrivait en substance Obama dans un communiqué publié via Twitter. Depuis le coup de force, des milliers de birmans étaient descendus dans les rues pour protester contre ce retour de la junte militaire au pouvoir.            

Mais les forces de sécurité de la junte composées de policiers, de soldats et de troupes d’élite de la contre-insurrection se sont lancées dans une répression systématique contre des manifestants non armés et pacifiques, détenant environ 3000 personnes. Les émeutes ont jusqu’à présent fait des milliers de blessés et plus de 600 morts.

Pour Barack Obama, il était du devoir du « reste du monde »  de soutenir le peuple birman dans ses revendications. « Je soutiens les efforts de l’administration Biden et des pays partageant les mêmes idées pour faire pression sur l’armée et soutenir le retour à une voie démocratique » avait ajouté en substance le président démocrate dans son message sur Twitter.

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La cheffe du gouvernement birman et prix Nobel de la paix en 1991, Aung San Suu Kyi avait fait de la coopération avec l’armée, une stratégie de retour total à la démocratie. Une stratégie qui n’avait pas payée puisque depuis son arrestation après le coup d’état, la femme  était détenue en secret, et accusée d’avoir violé des restrictions à l’importation après la découverte de « talkie-walkie et d’autres équipements étrangers » dans l’enceinte de sa villa.

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