Le cardinal Luis Antonio Tagle, préfet de la congrégation de l’évangélisation des peuples a annoncé dans une lettre fin décembre la fin prochaine des subsides pour les terres de missions notamment en Afrique. C’est la question de l’avenir des Eglises locales africaines qui est véritablement en jeu.
Ce n’est pas une affirmation péremptoire. Mais son allure presque irréversible dit tout de l’urgence et de la gravité d’une telle décision. C’est une décision qui prend l’allure d’une mise en garde sérieuse. Le préfet de la congrégation pour l’évangélisation des peuples, son éminence le cardinal Tagle demande aux évêques de toutes les terres de missions d’amorcer eux-mêmes leur propre sevrage vis-à-vis des subsides. Ces subsides en réalité sont de nature à donner un souffle nouveau au poids économique des territoires en question. L’Afrique est, aux dernières nouvelles, le premier grand bénéficiaire des subsides.
De par leur nature, les subsides sont le reflet de la fraternité ou de l’entente des premières communautés chrétiennes qui mettaient tout ensemble. La Covid sévit, l’Europe se meurt. Plus personne n’est véritablement en mesure d’apporter une contribution significative aux terres de missions par les temps qui courent.
C’est là où le divorce se prononce. Un divorce dont les conséquences se feront sentir à travers l’Afrique. C’est l’appel à une auto prise en charge qui se dessine. L’Afrique catholique devra s’y conformer. Il faut s’accorder à dire commme le père Ambroise Kinhoun, recteur du grand séminaire de théologie de Tchanvédji, c’est probablement « la fin du syndrome de mendicité ». C’est l’heure d’un retour à la terre. Car, la terre ne ment jamais et donne son fruit au temps voulu.
Répondre à Kunta kinte Annuler la réponse