Informations d’Israël transmises à l’Iran : John Kerry dément après le tollé

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a affirmé dans des enregistrements audio que l’ancien secrétaire d’État américain John Kerry lui avait fourni des informations sur des centaines d’opérations secrètes israéliennes en Syrie. D’après la fuite audio d’un entretien avec un journaliste, obtenue et publiée par le New York Times, la chaîne Iran International et d’autres médias lundi, une discussion à huis clos a eu lieu entre Zarif et un journaliste iranien. 

Au cours de cette discussion, Zarif a déclaré que Kerry l’avait informé de plus de 200 opérations israéliennes secrètes contre des cibles iraniennes en Syrie alors qu’il était secrétaire d’État. John Kerry, qui est actuellement l’envoyé présidentiel spécial pour le climat au Conseil de sécurité nationale sous l’administration Biden, a été une figure clé dans la création de l’accord nucléaire iranien de 2015.

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Poignarder l’Israël dans le dos

Les révélations de Zarif ont conduit à de vives condamnations et critiques contre Kerry, en particulier de la part de personnalités du parti républicain. L’ancienne ambassadrice des États-Unis auprès des Nations Unies, Nikky Haley, était l’une d’entre elles. « C’est dégoûtant à plusieurs niveaux. Biden et Kerry doivent expliquer pourquoi Kerry avertirait l’Iran, le sponsor numéro un de la terreur, tout en poignardant l’un de nos plus grands partenaires, Israël, dans le dos », a-t-elle écrit sur twitter.

Toutefois, John Kerry a nié les allégations, lundi soir, déclarant sur Twitter : « Je peux vous dire que cette histoire et ces allégations sont sans équivoque fausses. Cela ne s’est jamais produit – que ce soit lorsque j’étais secrétaire d’État ou depuis. » Parmi les autres révélations entendues dans l’enregistrement audio divulgué, il y a la reconnaissance par Zarif des divisions au sein du système politique iranien. 

Des opinions personnelles

Selon le ministre, le Corps d’élite des gardiens de la révolution islamique (CGRI) et le commandant assassiné de la Force Qods, Qasem Soleimani, avaient le dernier mot sur les questions relatives à la politique étrangère de Téhéran dans la région, ayant même dicté des positions diplomatiques au ministère des Affaires étrangères. Sur l’authenticité de l’enregistrement, les autorités iraniennes n’ont opposé aucun démenti. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Saïed Khatibzadeh, a déclaré que les propos diffusés étaient censés être « confidentiels ». Il a également notifié que le ministre expliquait lui-même dans l’élément que ses déclarations étaient « ses opinions personnelles ».

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