Musique africaine : Angélique Kidjo parle du challenge des 5 prochaines années

La star béninoise Angélique kidjo a accordé un entretien exclusif au média Africanews à l’occasion de la célébration de ses cinq années d’existence. Faisant le bilan des cinq dernières années du chantier musical sur le continent, l’ambassadrice de l’Unicef, a indiqué que beaucoup de choses hallucinantes ont été faites. D’après elle, on peut désormais « avoir une carrière en Afrique, faire de l’argent avec son travail, avec sa musique et en faire un métier qui n’est plus méprisé, mais apprécié par le public » a-t-elle déclaré.

A propos de l’influence de la musique africaine à l’internationale sur l’image de l’Afrique en général, Angélique Kidjo a indiqué qu’il « faut savoir s’organiser, savoir ce qu’on a envie de porter comme message et quelle image on veut pour cette Afrique ». A ce propos, elle a invité la jeune génération qui a aujourd’hui les réseaux sociaux à s’en servir « pour montrer la beauté, la résilience et la force de créativité qu’il y a chez nous ».

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On veut que notre musique perdure et que ça parle aux gens

Pour les cinq prochaines années à venir, la fondatrice de l’association Batanga, a indiqué que l’industrie de la musique en Afrique doit investir davantage dans les infrastructures, former les gens, et ceci sans attendre forcement les gouvernants. « Il faut créer les infrastructures, former des managements et des ingénieurs du son. Il faut former les gens à travailler la qualité dès le départ. On veut que notre musique perdure et que ça parle aux gens. Il faut que toute production qui sort de l’Afrique soit au même niveau que toutes les productions dans le monde. Il faut investir et ne pas forcément attendre les gouvernements pour faire ça » a-t-elle souhaité.

L’Afrique peut avoir son AFP

Interrogé sur la question de l’existence d’une chaîne panafricaine, l’internationale Béninoise, a affirmé que cela est plus qu’important en ce sens que les informations qui nous concernent « ne doivent pas venir de l’extérieur ». Pour elle, les Africains peuvent avoir leur propre AFP. « Nous devons être responsables de notre histoire et raconter notre histoire. Ne pas laisser notre histoire aux mains des autres, » a déclaré l’artiste.   

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