Procès Habré : son épouse dénonce la signature de contrats avec la presse sénégalaise

Hissène Habré, l’ancien président tchadien descendu de son fauteuil présidentiel en 1990, après huit années de règne, par le président aujourd’hui disparu du Tchad, Idriss Déby, a été condamné en 2016 à la prison à vie. Une sentence qui avait été prononcée à Dakar, par les CEA, Chambres extraordinaires africaines.

Des Chambres spéciales à caractère universel implémentées à la suite d’un long processus dans l’appareil judiciaire sénégalais, par un panel de juristes de l’Union Africaine. Ce lundi, l’épouse de l’ancien président, Fatime Raymonde Habré interviewée par un média sénégalais, dénonçait le procès « médiatique » fait à son mari.

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Des millions pour accuser Habré…

L’ancien président Hissène Habré a dirigé le Tchad de 1982 à décembre 1990, date à laquelle il a été renversé par l’actuel Président Idriss Déby, avant de s’exiler au Sénégal.  Mais selon de nombreux rapports d’organisations internationales et de nombreux témoignages des victimes, l’ancien chef d’état avait « entre le 7 juin 1982 et le 1er décembre 1990 » commis d’innombrables exactions en sus de nombreux crimes contre l’humanité et de violations des droits de l’homme. Mais pour Fatime Raymonde Habré, le long procès fait à son époux ainsi que la réputation de dictateur qu’il lui collait à la peau, était le résultat du procès « médiatique que » la presse sénégalaise notamment, avait fait à l’ancien président.

L’ancienne première dame tchadienne, sur le plateau de ‘’Autour du Micro’’ une émission d’informations générales, était allée plus loin, accusant des médias sénégalais de s’être fourvoyé à accepter de l’argent pour répandre des opinions partisanes contre son époux. Selon Raymonde Habré, ce serait « 800 millions de frac CFA » de contrats de presse, qui avaient été mis sur la table, pour acheter des « lignes éditoriales contre le président Habré ».

Primum Africa Consulting s’explique…

Des propos tout de suite démentis par Abdou Khadre Lo, patron de Primum Africa Consulting. C’est le cabinet de conseil en communications qui avait remporté par appel d’offres international, le marché de la communication des Chambres africaines extraordinaire (CAE) autour « du procès de l’ancien président du Tchad, Hissein Habré ». Selon Mr Lo, les propos de Mme Habré étaient « honteux » et un « affront  à l’indépendance » des médias et journaliste avait travaillé avec le Cabinet dans le cadre de ce contrat.

D’autant plus que, toujours selon Khadre Lo, qu’à chacune des étapes du processus de communication, le collège juridique du président Habré avait été « officiellement et systématiquement » invité à s’associer et  à donner son opinion, en vain. Et avait tenu en outre à préciser le patron de Primum Africa Consulting, le contrat ne portait pas sur « 800 millions de francs CFA » mais sur « 559 979 984  millions de francs CFA ».

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