Alors qu’ils annonçaient la mort d’Idriss Déby Itno des suites de blessures subies au front contre des rebelles, l’armée tchadienne mettait en place au même moment un Conseil militaire de transition (CMT) pour gérer le pays durant 18 mois. Ce conseil militaire a dissous le gouvernement et l’Assemblée nationale en annonçant la mise en place de nouvelles institutions au lendemain des élections « libres et démocratiques » après la transition. Beaucoup ont dénoncé la procédure en y voyant un coup d’Etat.
Réunis mercredi pour discuter de la situation du pays, plusieurs partis politiques de l’opposition tchadienne ont exprimé leur position vis-à-vis du CMT. Concernant le fils du défunt président, Mahamat Idriss Déby qui a été désigné comme le président de la transition, les opposants « rejettent toute dévolution monarchique du pouvoir au Tchad », a indiqué Mahamat Bichara le porte-parole de ces partis politiques.
Appel à la désobéissance civile
Concernant, le couvre-feu et d’autres dispositions qui ont été mises en place par le CMT, les opposants ont appelé le peuple « à ne pas obéir aux décisions illégales, illégitimes et irrégulières prise par ce Conseil et à demeurer vigilante contre toute forme de prise de pouvoir ou de sa confiscation par la force ». Ces formations politiques ont par ailleurs invité à une transition dirigée « par les civils dans le respect de l’ordre républicain à travers un dialogue inclusif ».
Tout en mettant des dirigeants français en garde contre une quelconque immixtion dans les affaires intérieures du Tchad, l’opposition a invité toutes les parties en conflit « à faire taire au plus vite les armes, et à s’asseoir pour une solution pacifique et salutaire pour le Tchad. » Rappelons que Idriss Déby Itno recevra les derniers hommages vendredi en présence du président français Emmanuel Macron, et sera inhumé dans la même journée dans son village natal.
Laisser un commentaire