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Annulation ou moratoire sur la dette : Pas une priorité pour le Bénin

Romuald Wadagni, ministre de l’Economie et des finances

Le sommet sur le financement des économies africaines s’est tenu, ce mardi 18 mai à Paris en France. A la sortie de ce sommet, rien n’a été décidé par rapport à l’annulation de la dette ou au moratoire sur la dette. Ce qui réjouit le ministre des finances du Bénin, Romuald Wadagni. Sur RFI ce mercredi 19 mai 2021, il a réaffirmé que l’annulation ou un moratoire pour la dette n’est pas une priorité pour le Bénin.

La dette, la soutenabilité de cette dette et la nécessaire bonne gouvernance ont été au menu de l’intervention du ministre des finances du Bénin, Romuald Wadagni sur RFI ce matin du mercredi 19 mai 2021. Pour lui, une prolongation du moratoire sur le remboursement de la dette jusqu’à la fin de l’année ne serait pas responsable. Et le Bénin reste fidèle à sa proposition. En effet, dans le cadre des réflexions sur l’initiative d’un moratoire sur la dette africaine, le chef de l’Etat Patrice Talon avait saisi plusieurs dirigeants d’Etats et d’Institutions de financement et proposé d’engager des réflexions pour une approche plus responsable, innovante et commune des partenaires au développement sur la problématique du financement du développement économique de l’Afrique. Alors, le ministre Wadagni se réjouit que la déclaration finale du sommet de Paris n’ait pas mis d’annulation de dette ni de moratoire. «Nous considérons que les questions de dette pour des pays qui ont des situations particulières doivent se traiter au cas par cas. Mais s’agissant de solutions pour l’Afrique en général, il y a des solutions que nous considérons qu’il faut privilégier, c’est celle de l’allocation de DTS », a expliqué le ministre.

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«…s’assurer d’avoir les capacités d’honorer ses engagements »

Le ministre Romuald Wadagni estime que «pour le Bénin, le moratoire de la dette n’est pas une priorité ». La logique du Bénin a été toujours de dire que quand on a durement acquis une crédibilité sur la place des marchés, en période de crise, le premier réflexe est de s’assurer d’avoir les capacités d’honorer ses engagements. Et donc, «toutes les solutions qui permettent au pays d’avoir des ressources nouvelles pour honorer des engagements doivent être privilégiées ». C’est pourquoi «nous nous réjouissons de l’initiative d’émission de DTS (Droits de tirages spéciaux) ». Pour Romuald Wadagni, il est préférable de partir dans cette direction parce que «c’est la direction qui permet de préserver la signature, la crédibilité et la capacité à retourner sur les marches ». Cela dit, le ministre reconnaît qu’il y a des pays qui ont des situations particulières qui nécessitent de s’asseoir avec les prêteurs, les bailleurs pour renégocier, rééchelonner les dettes.

7 réponses

  1. Avatar de Gombo
    Gombo

    Kast à mille fois raison!
    La balance commerciale, son excédent ou déficit précisément est la composant essentielle de la la balance des paiements courants pour un pays comme le Bénin qui n’est pas une place financière comme la Suisse le Royaume Uni, Singapour ou les USA
    A part les envois de sous des immigrés les autres flux financiers sont des prêts, dons et de l’autre côté les remboursements de prêts, les sous que les riches envoient à l’étranger pour payer villas, études de leurs gamins et autres fêtes…
    Le coton fait je crois près de 40% des recettes d’export , donc c’est un raccourci accep table de dire que le Bénin ne produit que du Coton!
    Ce n’est pas avec ça que le ‘développement ça y est’ le plots gris mensonge éhonté du siecle

    1. Avatar de Gombo
      Gombo

      J’oubliais en flux financiers sortant les bénéfices des Colas et nombreux bureaux d’études étrangers commis de façon opaque par l’esclandre, les frais financiers liés aux emprunts à répétition…
      Wadagni veulent garder le robinet des prêts ouverts pour se partager dans l’opacité totale commissions, placement privés et ne pas avoir à justifier de l’emploi des emprunts dans un contexte ou des milliers de millards de dollars sot à la recherche d’emplois rémunérateurs quite à prendre plus de risques de solvabilité…
      Qui paie le différentiel de taux (4-5% de plus que le taux de référence) plus les commmissions opaques des intermédiaires financiers locaux et internationaux ( jusqu’a 2-3% quand on compte tout…) si ce n’est le contribuable béninois pressure par impôts, taxss es nouvelles, pénalités etc,,.
      Des bandits en cravate !!!

  2. Avatar de DODJIVI
    DODJIVI

    @Kast tu me fais rigoler. Toi tu ne connais que la balance commerciale. Si vous ne maitrisez pas l’économie, il faut éviter de venir debiter des âneries sur ce forum qui comprend des sachants. Vraiment pathétique et limitée comme analyse.

    1. Avatar de kast
      kast

      Tu connais quoi de l’économie petit dodji?
      Rien, nada, walou.

  3. Avatar de kast
    kast

    Pauvre Romuald! La seule manière pour un pays d’avoir des ressources pérennes c’est d’avoir un excédent de sa balance commerciale, mais pour ça il faut exporter plus en valeur qu’on importe. Que produit-on véritablement au Bénin à part le coton ? Franchement ! ….

    Autre chose : Pourquoi se rendre à Paris pour parler du financement des économies des pays francophones d’Afrique ? Chercher l’erreur ! Parce que c’est la France et elle seule qui a la main mise sur le niveau du crédit à allouer à ces pays pour le financement de leur développement. C’est à cela et à rien d’autre que sert le système franc CFA.

    Entendons-nous bien. Les pays en question ne vont pas avoir une balance commerciale excédentaire juste parce qu’ils auraient repris le contrôle sur leur monnaie unique, mais ils ne l’auront jamais sans cette cela. C’est ce qu’on appelle une condition sine qua non.

    1. Avatar de Mika Tinkpon
      Mika Tinkpon

      Mais non, cher ami. Vous venez de faire une bonne contribution certes, mais le Bénin ne produit pas que du coton actuellement. Renseignez-vous bien. Le Bénin produit de l’ ananas , des noix de cajou, du Beurre de karité, du soja, d’autres céréales où il excelle. Et bien-sûr de la matière grise Source potentielle de grande entrée de devises. Et le Bénin a actuellement une signature crédible chez les partenaires. Ce n’est boas rien

      1. Avatar de Momo
        Momo

        Bien dit
        Pkoi un sommet en France ?
        Ce pays veut il redorer son blason auprès des africains ?
        On n’en veut plus.

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