Le Bénin a pris part ce mardi 18 mai 2021 à Paris au sommet sur le financement des économies africaines à travers son ministre des finances, Romuald Wadagni. Dans une intervention sur RFI ce mercredi 19 mai 2021, le ministre est revenu sur la proposition d’allouer de nouvelles ressources aux pays africains. Il se réjouit de l’unanimité autour de la proposition de l’utilisation des DTS pour fournir des ressources nouvelles aux pays africains et estime qu’espérer 100 milliards de dollars n’est pas un vœu pieu.
«Espérer 100 milliards sur un besoin de 285 n’est pas un vœu pieu »
Le sommet de Paris sur le financement des économies africaines a accouché d’une résolution : l’allocation de nouvelles ressources aux pays africains. Il faut utiliser les Droits de tirages spéciaux (DTS) pour fournir ces nouvelles ressources à l’Afrique. Et d’après le sommet, il est espéré que le Fonds monétaire international (FMI) débloque 100 milliards de dollars pour l’Afrique sous forme de DTS. Selon le ministre des finances du Bénin, Romuald Wadagni, «il ne s’agit pas de vœu pieu ». Il explique qu’en réalité cette proposition d’avoir des ressources nouvelles est celle que le Bénin par la voie du président Patrice Talon a défendu dès avril 2020 lorsqu’il a envoyé une note à l’ensemble des dirigeants du G20 ainsi qu’aux dirigeants des institutions internationales telles que le FMI proposant trois solutions dont la première étant l’utilisation des DTS pour fournir des ressources nouvelles aux pays africains. Il rappelle que le fonds monétaire estime que les besoins d’urgences pour l’Afrique d’ici 2025 s’élèvent à 285 milliards de dollars. Donc, «espérer 100 milliards sur un besoin de 285 n’est pas un vœu pieu puisque nous savons très bien que le montant prévu à être bloqué au titre des DTS d’aujourd’hui est de l’ordre de 250 milliards ».
Solidarité mondiale
Mais, pour avoir ces 100 milliards, il faut que les pays riches qui ont ces DTS en priorité renoncent à leur quote part et acceptent de les réallouer à des pays africains. «C’est là tout l’intérêt de la solidarité mondiale », trouve le ministre béninois. A l’en croire, «la solidarité internationale se manifeste aujourd’hui par la capacité de certains pays de pouvoir donner leurs quotas de DTS à d’autres pays ». Il est conscient que ce n’est pas du tout gagné mais «pour nous déjà, une partie de la bataille a été gagnée ». «Parce que, rappelle-t-il, en avril 2020 quand le président Patrice Talon a demandé de réfléchir dans le sens d’attribution d’allocations nouvelles de DTS, le Bénin était le seul à faire ça ». Donc, aujourd’hui qu’il y ait unanimité autour de cette proposition est une bonne nouvelle et il est convaincu que les pays comme le Japon, les Etats-Unis et autres vont suivre la proposition française d’aller vers cette allocation.
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