France : des policiers souhaitent « ouvrir le feu avant d’être abattus par les voyous»

Le mercredi 12 mai, 93 policiers à la retraite, après la tribune des militaires, ont adressé à leur tour aux élus de la République un courrier dans lequel ils les appellent à « tout mettre en œuvre pour mettre fin à la situation gravissime que traverse la France en matière de sécurité et de tranquillité publique. »  Réclamant une « réponse pénale adaptée » afin que « les condamnations soient réellement exécutées et à la hauteur des forfaits commis, » les signataires de la lettre avaient estimé que la « peur doit changer de camp ».  

Bien que cette nouvelle tribune n’ait eu un écho favorable auprès du Directeur général de la police nationale (DGPN) Frédéric Veaux qui a estimé qu’elle « fragilise l’institution plus qu’elle ne la renforce », l’appel des anciens policiers a déjà reçu le soutien de plus 41.000 signataires sur le site Mesopinions.com. Du côté des syndicats de la police, on partage également l’avis des anciens collègues. Interrogé par Sputnik, le Secrétaire général du Syndicat France Police –Policiers en colère, Michel Thooris a affirmé « partager à la fois le constat des collègues de la police nationale à la retraite ainsi que celui des militaires ».

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« C’est du bon sens qui reflète la réalité du terrain »

« C’est du bon sens qui reflète la réalité du terrain et ce que vivent les personnels tant des forces armées que de la police nationale, » a-t-il déclaré. En absence d’une réponse sévère pour décourager les auteurs de ses crimes à l’encontre des policiers, Michel Thooris s’en est pris au ministre de la Justice Éric Dupont-Moretti, qui selon lui « se positionne clairement du côté des voyous contre les forces de police » en restant toujours dans sa robe d’avocat. Le secrétaire général de France Police –Policiers en colère trouve la réponse de ce phénomène dans une « revendications fortes ».

Une réforme très attendue

Pour Michel Thooris, l’une des solutions à leurs problèmes se trouve dans la légitime défense qui devrait faire partir des réformes et qui est « très attendue par les collègues » policiers. « Il faut que les policiers puissent ouvrir le feu avant d’être abattus par les voyous, et ce, de manière légale. Il est nécessaire qu’ils puissent le faire avant d’être soit tués, comme Éric Masson, soit accusés d’homicide et de finir en prison, car la légitime défense n’aura pas été retenue », a déclaré Thooris.

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