C’est un secret de polichinelle. Reckya Madougou est actuellement dans une cellule de la prison civile d’Akpro-Missérété. La justice béninoise l’accuse d’avoir financé un projet dont l’objectif était d’assassiner deux personnalités politiques du septentrion afin de mettre en péril le processus électoral. Les conditions de détention de la candidate recalée à la présidentielle du 11 avril dernier ne sont pas bonnes. C’est du moins ce qu’a affirmé son avocat français Me Antoine Vey, sur les antennes de RFI ce lundi matin.
« Elle n’a pas la possibilité de voir ses avocats, pas la possibilité de voir les membres de sa famille de manière normale et elle est plongée dans un état particulièrement fragile » informe l’homme de droit. Me Vey dénonce par ailleurs, l’absence du droit à une procédure équitable dans cette affaire. A l’en croire, l’ex candidate du parti Les Démocrates est « isolée, sans possibilité d’avoir droit à une procédure équitable. Et on a le sentiment que le président Talon balaye l’Etat de droit d’un revers de main avec une facilité déconcertante. (…)» critique l’avocat français.
Nous ne demandons pas la grâce mais juste le droit à une procédure transparente
Tout ceci n’est que la conséquence d’une politique dont l’objectif est d’évincer toute opposition et toute voix discordante au Bénin, croit savoir ce dernier. Il demande non pas la grâce mais juste le droit à une procédure transparente, équitable dans laquelle la personne puisse se défendre et surtout dans des conditions normales et « pas inhumaines comme c’est le cas actuellement ».
Me Vey va pour finir appeler la communauté internationale à l’aide. « Nous appelons la communauté internationale pour véritablement essayer de rendre à nouveau possible qu’au Bénin, il y ait des procédures équitables » a-t-il déclaré.
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