Sanctions contre la Biélorussie : pour Marine Le Pen, elles ne devraient pas toucher le peuple

Ce dimanche, Alexandre Grigoriévitch Loukachenko, l’homme fort de la Biélorussie, envoyait un avion de combat pour intercepter un avion de ligne européen traversant l’espace aérien du pays. L’avion a reçu l’ordre d’atterrir dans la capitale, Minsk, et un éminent journaliste de l’opposition à bord a ensuite été arrêté, provoquant l’indignation internationale et des sanctions immédiates de l’UE. Ce mardi, Marine Le Pen, tout en soutenant les sanctions du bloc, a demandé à ce qu’elles soient plus ciblées.

La présidente du RN plaide pour des sanctions éclairées…

Le vol commercial intercepté était un vol courrier de la Ryanair, d’Athènes à Vilnius, en Lituanie, transportant quelque 170 passagers. L’avion selon le  communiqué de la compagnie aérienne basée en Irlande, survolait la Biélorussie lorsque les contrôleurs aériens biélorusses ont notifié à ses pilotes « une menace potentielle pour la sécurité à bord » et ont ordonné à l’avion de se détourner à Minsk. La menace, c’était pour le gouvernement de Loukachenko, le journaliste Roman Protasevich 26 ans, cofondateur et ancien rédacteur en chef de la chaîne NEXTA Telegram, l’un des médias d’opposition les plus populaires en Biélorussie.

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L’avion reprendra son vol sept heures plus tard sans le journaliste. Et l’intervention du gouvernement de Loukachenko a été condamnée par les responsables européens, qui l’ont comparée à un détournement. Ce Mardi la présidente du Rassemblement National, parti d’extrême droite, plaidait pour des sanctions économiques individuelles et ciblées contre le Biélorussie. Selon Marine Le Pen si les sanctions européennes étaient plus que justifiées, il ne fallait pas oublier l’impact social qu’auraient ces sanctions sur la population biélorusse.

Dans une entrevue avec les médias ce mardi, Marine Le Pen a déclaré qu’une sanction devait faire en sorte de ne pas « toucher le peuple ». Un peuple « qui somme toute n’est pas responsable de la situation » car « sanctionner les peuples n’est jamais la bonne solution ». Lors d’un sommet à Bruxelles lundi dans la soirée, les 27 dirigeants des pays de l’Union européenne se sont rapidement mis d’accord pour élaborer de nouvelles sanctions économiques contre la Biélorussie. Ils ont également accepté les appels demandant instamment aux compagnies aériennes de ne plus survoler la Biélorussie et d’interdire aux compagnies aériennes biélorusses de voler en Europe.

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