Brésil : Bolsonaro en position très délicate

La gestion de la pandémie a été une critique récurrente du président du Brésil, avec plus de 18 millions de cas cumulés et 500 000 décès. Depuis le chef de l’état brésilien est acculé par une série de scandales qui tendent à le mettre sur la corde raide. Il y a peu de temps une affaire de contrebande illégale de bois d’Amazonie, avait fait grand bruit. Elle s’accompagne désormais d’une enquête parlementaire qui révèle que Jair Bolsonaro a fermé les yeux sur une éventuelle corruption dans le cadre d’un accord d’achat de vaccins contre le coronavirus. Des allégations qui donnent un nouvel élan à la campagne en destitution engagée par l’opposition.

Une enquête qui pourrait s’avérer dangereuse

Au Brésil, l’actualité politique est essentiellement focalisée sur le scandale  de l’acquisition de 20 millions de doses du vaccin indien Covaxin contre le coronavirus. La Commission d’enquête parlementaire (CPI) sur la gestion de la pandémie, vient selon la presse de découvrir que le contrat d’achat de ces vaccins a été signé sans l’aval de l’organisme de réglementation brésilien.

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De plus, plusieurs documents extraits du ministère brésilien des Affaires étrangères auraient confirmé qu’ils ont été achetés à un prix « onze fois supérieur » à celui stipulé par le fabricant. En outre selon la CPI, la négociation n’a pas eu lieu avec le fabricant, Bharat Biotech, mais un intermédiaire, Precisa, une société pharmaceutique liée à une autre qui fait déjà l’objet d’une enquête pour fraude.

Des conclusions qui avaient été récemment appuyées par le témoignage de Luis Ricardo Miranda, chef de la division des importations du ministère de la Santé, et de son frère,  membre du Congrès Luis Miranda. Il y a quelques jours Luis Ricardo, avait témoigné devant la commission qu’il avait subi des pressions récurrentes pour approuver une première importation pour 45 millions de dollars de doses du vaccin. Le paiement cependant devait se faire via une société basée à Singapour.

Mais là encore il y a avait des régularités dans les factures. Et Luis Ricardo accompagné de son frère Luis, étaient personnellement allés faire part de leurs préoccupations au président Bolsonaro. Selon eux, bien que le président ait promis de diligenter une enquête des services à cet effet, rien n’avait été fait. Forts des éléments d’investigations de la CPI et du témoignage des frère Miranda, trois sénateurs, rapporte la presse locale, ont requis ce mardi, de la Cour Suprême l’ouverture d’une procédure d’enquête.

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