L’armée éthiopienne occupe la région du Tigré depuis novembre dernier. Une offensive militaire qu’elle a faite en coopération avec les forces érythréennes selon les observateurs, pour arracher le contrôle au gouvernement régional. Ces derniers jours, le pays a vu les protagonistes se livrer à de féroces combats, avec une frappe aérienne militaire éthiopienne sur un marché animé. Une frappe aérienne qui avait faite plusieurs dizaines de morts et vu la communauté internationale appeler les responsables éthiopiens à donner une chance à la paix. Ce lundi, le premier ministre éthiopien Ahmed Abiy annonçait un cessez-le-feu, suivi par un retrait des troupes de la capitale.
Les rebelles entrent dans la capitale Mekele
Les forces tigréennes, connues sous le nom de ‘’Forces de défense du Tigré’’, ont passé des mois à regrouper et à recruter de nouveaux combattants, puis, la semaine dernière, ont commencé une contre-attaque en direction de la capitale, Mekele Mais, le gouvernement éthiopien ayant isolé le pays en communication, il avait été difficile selon la presse régionale, pendant des mois, de savoir exactement ce qui se passait dans la région.
Mais très vite et alors même que les combats se poursuivaient, des rapports dispersés ont fait état de l’abandon par les forces fédérales éthiopiennes d’un certain nombre de positions stratégiques autour « d’Adigrat, d’Abiy Adiy et en plusieurs endroits du sud du Tigré ». Les rebelles ne tardant pas également à clamer, qu’ils avaient capturé plusieurs milliers de soldats éthiopiens et les détenaient comme prisonniers de guerre.
Ce lundi en tous cas, après les frappes aériennes meurtrières, et alors même que les Forces rebelles se forgeaient un chemin vers la capitale Mekele, jadis occupée par l’armée Ethiopienne, le gouvernement d’Ahmed Abiy déclarait un cessez-le-feu immédiat et unilatéral. « Un cessez-le-feu pour des raisons humanitaires afin que l’aide dont nous avons désespérément besoin puisse être livrée » avait déclaré en substance le communiqué officiel. Une annonce presque aussitôt suivie du retrait des troupes, qui selon les témoignages, on ne saurait dire s’il était dû à l’application du cessez-le-feu ou au contraire, à la pression des combattants rebelles.
Pour Getachew Reda porte-parole des rebelles, en tous cas, la victoire était actée. heureux de confier à la presse internationale qu’ils ont « brisé l’épine dorsale de l’armée éthiopienne ». « Les gens font la fête, la capitale a été libérée de nos ennemis, mais en ce qui me concerne il y a peu à fêter car nous avons encore des combats à faire. (…) C’est une armée criminelle et nous la suivrons partout pour s’assurer qu’il n’a pas la capacité de revenir » a-t-il ajouté en substance.
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