Il y a quelques jours, la Cour constitutionnelle du Mali a nommé le colonel qui a mené un coup d’État militaire cette semaine, comme nouveau chef par intérim du pays. La décision rendue, a déclaré qu’Assimi Goïta « conduirait le processus de transition à sa conclusion» et porterait le titre de «président de la transition, chef de l’État ». Un mouvement politique qui était intervenu après que le précédent président de la transition, Bah Ndaw, démissionnait de ses fonctions alors qu’il était encore maintenu en détention. Ce Mardi la presse malienne rapportait un geste fort du nouveau chef d’Etat.
Assimi Goita retourne 100 millions par mois au pays
Assimi Goïta décide de « renoncer à deux tiers de son fond de souveraineté », selon la presse malienne. Un geste qu’aurait décidé de poser le nouvel homme fort du Mali pour montrer son engagement dans la réhabilitation économique du pays fortement affecté par une crise sécuritaire sans précédents. Bien avant la crise, le Mali et son gouvernement, celui d’Ibrahim Boubacar Keïta, avait dit s’atteler à réformer l’économie, par l’amélioration des pratiques de gestion des finances publiques, l’augmentation des recettes fiscales et la privatisation en cours de plusieurs entreprises publiques.
Déjà des réformes du code minier, de la tarification des produits pétroliers, du code des impôts et du code des investissements avaient été entamées. Mais la situation dans le nord du pays était devenue critique, avec les milices terroristes et des groupes armés indépendantistes se livrant à des violations régulières des droits de l’homme.
Une situation qui avait amené au coup d’état par Assimi Goïta et les forces armées maliennes le 18 août 2020. Après moult rebondissements, le colonel finissait par obtenir les rênes du pouvoir et décidait donc de sacrifier 100 millions des 150 millions d’émoluments qu’il doit recevoir mensuellement au profit de l’Etat. Les 50 millions restants correspondant d’ailleurs à ce qu’il percevait comme vice-président de Bah Ndaw.
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