Au Bénin des femmes du marché Dantokpa décrivent une situation qui met en cause a priori la Société de gestion des marchés autonomes du Bénin (SOGEMA). Elles disent remettre 40 mille francs chacune à la Sogéma pour la reconstruction de leurs hangars détruits par l’incendie de mai dernier, mais curieusement, la société dirigée par Armand Gansè ne leur délivre pas de factures. Raoul Dandjinou, le directeur de l’exploitation et des travaux (det) à la Sogéma était sur l’émission « Actu Matin » de « Canal 3 Bénin » ce vendredi 25 juin pour éclairer la lanterne de l’opinion sur cette situation.
Selon ses explications, tout est effectivement parti de l’incendie du 7 mai. « Après le sinistre nous avons fait un recensement de tous les usagers qui sont sur le site (touché). Il y a des locataires et des sous locataires de la Sogéma. Quelques jours après nous leur avons proposé des boutiques qui sont à Todomè, à l’étage et au rez-de- chaussée. Mais ils ont dit qu’ils ne peuvent pas laisser leur clientèle. Par conséquent, ils sont prêts à reconstruire leurs hangars » a déclaré M Dandjinou. Mais la Sogéma ne voulait pas les laisser reconstruire ces hangars en sollicitant leurs propres menuisiers puisqu’il y avait selon lui, des risques de rançonnement.
L’argent n’entre pas dans les caisses de la Sogéma
C’est ainsi que le direction général, la représentante des usagers et tous le staff de la direction de l’exploitation et des travaux, ont décidé en conseil d’administration, de laisser la construction de ces hangars aux menuisiers qui collaboraient déjà avec la Sogéma pour éviter ces rançonnements et avoir des tailles de hangars uniformes. Le prix de 10 mille francs à donc été fixé pour le mètre carré. Donc les 4 mètres carré de hangars faisaient 40 mille francs et c’est la somme que ces femmes du marché paient à la Sogéma.
Les 40 mille sont pour les menuisiers
Sauf que l’argent n’entre pas dans les caisses de la Société de gestion des marchés autonomes puisque pour le ressortir, il faudra toute une procédure alors qu’on est en période de pluies et qu’il faut aller vite. Les 40 mille francs sont donc pour les menuisiers. « Ils nous font de décharge. Chaque usager qui donne de l’argent, on inscrit son nom dans un cahier. A la fin si l’usager vient prendre son hangar, le menuisier lui brandit une décharge ( qui justifie qu’il a payé les 40 mille francs Cfa) » explique par ailleurs Raoul Dandjinou.
Il dit donc ne pas comprendre pourquoi ces femmes semblent accuser la Sogéma de percevoir indûment leur argent. Celle qui a payé aura son hangar a-t-il assuré. Actuellement 244 hangars sont en cours de construction et d’ici la semaine prochaine les femmes du marché devront pouvoir en bénéficier, a poursuivi le directeur de l’exploitation et des travaux à la Sogéma.
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