Qatar : un blogueur kenyan libéré après des accusations de désinformation

Malcolm Bidali, un ressortissant kenyan de 28 ans, est agent de sécurité, blogueur et militant au Qatar. Le militant est connu pour avoir parlé du sort des travailleurs migrants comme lui, et pour avoir écrit pour un certain nombre de plateformes en ligne. L’homme a été arrêté le 4 mai et, selon Amnesty International, détenu arbitrairement dans un lieu secret jusqu’au 20 mai, date à laquelle il a été autorisé à passer un appel. Il avait été accusé par les autorités qataries d’avoir été payé pour faire de la désinformation. Le kenyan a été libéré ce mercredi.

Malcolm Bidali, un  blogueur gênant…

Sous le pseudonyme de ‘’Noah’’, Bidali a régulièrement rendu compte pour « Migrant Rights.org » des dures réalités auxquelles sont confrontés de nombreux travailleurs au Qatar pays riche en énergie, alors qu’il se prépare pour la Coupe du monde 2022. « Migrant-Rights.org » est une organisation de défense des droits qui vise à faire progresser les droits des travailleurs migrants. Grâce à sa plate-forme en ligne, à des projets sur le terrain et à des initiatives locales, l’organisation s’efforce de « documenter les récits des migrants, de susciter des discussions locales et d’encourager le changement d’attitudes et de pratiques envers les travailleurs migrants ».

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Et justement, c’est quelques jours seulement après avoir fait une présentation en ligne pour l’ONG, à des groupes de la société civile sur la situation des travailleurs migrants, que Bidali a été arrêté à son domicile au Qatar. Et selon l’organisation de défense des droits humains, le militant aurait été, pendant sa détention, détenu à l’isolement pendant « 23 heures par jour » et n’aurait pas eu accès à une représentation légale.

Cinq organisations de défense des droits humains, Migrant-Rights.org, FairSquare, Amnesty International, Human Rights Watch et le Business & Human Rights Resource Centre, ont exhorté les autorités qataries à libérer immédiatement M. Bidali ; ajoutant que « la disparition forcée est un crime au regard du droit international et que l’isolement cellulaire prolongé peut constituer un acte de torture ». Le militant avait donc recouvré la liberté ce mercredi. Mais quand on connait la rigidité des lois dans le pays, on pouvait s’inquiéter pour le statut de travailleur immigré du militant.

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