Le procès de Georges Bada et de ses coaccusés a démarré hier mardi 06 juillet à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). A la barre l’ancien maire d’Abomey-Calavi poursuivi pour « association de malfaiteurs, escroquerie et abus de fonction » dans l’affaire 39 hectares, n’a pas reconnu les faits qui lui sont reprochés. Il dit avoir juste respecté une décision de justice qui demandait à ce qu’on rétrocède les 39 hectares en question à Mme Kpohinto Zounon. Une décision appuyée par Jean-Claude Codjia, actuel préfet de l’Atlantique.
Pour cela, Georges Bada dit avoir formé une commission ad’hoc pour étudier le dossier. Celle-ci a présenté ses conclusions au cours d’un conseil communal. Les conseillers, après examen de ces résultats ont voté dans leur écrasante majorité pour l’exécution de la décision de justice. C’est ainsi que 325 parcelles ont été attribuées à Mme Kpohinto Zounon. Mais celle-ci n’a reçu que 110 et il se trouve que des conseillers sont devenus propriétaires de certains domaines octroyés à la dame.
« Des actes posés de bonne foi « selon Me Filibert Toyidé Béhanzin
L’Association de développement de la commune a dans la foulée, contesté devant la justice l’attribution de ces parcelles à Kpohinto Zounon. Selon l’association, celle-ci a fait une fausse déclaration. Le juge a alors ordonné la suspension de l’exécution du jugement. Au cours de l’audience d’hier mardi, Georges Bada a assuré qu’il n’a rien à voir dans cette affaire de vente de parcelles attribuées sur décision de justice puisqu’il n’en a reçu aucune. L’ancien maire maintient qu’il a juste respecté les instructions du préfet de l’Atlantique.
Son avocat Me Filibert Toyidé Béhanzin tient le même discours. « Les actes administratifs que notre client a posés sont des actes posés de bonne foi, dans le souci tant de respecter les instructions de sa hiérarchie que de respecter une décision de justice. Mon client est innocent, les différents témoignages viennent me conforter dans cette position-là » a-t-il déclaré au micro de RFI. Le procès reprend le 13 juillet prochain.
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