La première audience du procès du professeur Joël Aïvo s’ouvre ce jeudi 15 juillet 2021 à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). En détention provisoire depuis le 16 avril 2021 à la prison civile de Cotonou, l’universitaire est poursuivi pour des faits de « blanchiment de capitaux et atteinte à la sureté de l’Etat ». L’audience de ce jour se tient dans une salle pouvant contenir une cinquantaine de personnes.
Arrêté à Godomey alors qu’il revenait d’un cours à l’Université d’Abomey-Calavi, le professeur Joël Aïvo a été mis en détention provisoire à la prison civile de Cotonou depuis le 16 avril 2021. Ce jeudi 15 juillet, il sera entendu sur les faits qui lui sont reprochés. A l’heure actuelle, le professeur Joël Aïvo et ses codétenus sont déjà dans la salle d’audience pouvant accueillir une cinquantaine de personnes. Sont aussi présents des parents et amis.
Les avocats du prévenu sont presque tous présents. Entre autres, Me. Robert Dossou, la mine enjouée qui salue tout le monde à tour de bras fendant d’un gros rire et Me Barnabé Gbago. Le silence règne dans la salle trop petite pour l’occasion. Il est ponctué par des chuchotements de ceux qui ont quelque chose à se dire attendant l’entrée de la Cour. D’autres détenus, plus d’une vingtaine viennent de faire ont aussi fait leur entrée dans la salle. Selon nos informations, ce serait ceux qui sont détenus dans l’affaire de 145 kg de drogue retrouvés dans un des conteneurs achetés par la société SONIMEX.
9h 39 : La Cour vient de s’installer.
Mais, le micro ne fonctionne pas. Il y a coupure de courant. Mais, le président procède à la lecture des dossiers en délibéré.
10h14 : LA cour s’est retirée.
D’autres prisonniers font leur entrée alors que ceux dont les dossiers ont été vidés ont quitté la salle.
10h 32 : La Cour fait son entrée avec une autre composition.
Après l’appel de deux dossiers dont celui du professeur Joël Aïvo, la Cour s’est à nouveau retirée. On a appris de la bouche d’un avocat qu’un quatrième détenu dans l’affaire Aïvo n’a pu être convoyé de Ouidah où il est détenu.
10h36 : La Cour s’est de nouveau retirée pour réapparaitre quelques minutes plus tard.
Entre-temps, Me Robert Dossou a battu le rappel des avocats constitués pour la défense de Joël Aïvo pour une petite concertation dans le hall. Avant leur entrée, la Cour s’installe et aussitôt, elle suspend l’audience.
11h 02 : L’audience de nouveau ouverte.
C’est le dossier des 145 kg de drogue retrouvés dans un des conteneurs achetés par la société SONIMEX qui fait l’objet de débats. Les détenus dans ce dossier sont à la barre. Le président céans parle avec l’ensemble des détenus dans l’affaire mais sa voix est inaudible du fait que le microphone ne fonctionne pas.
12h 50 : Le détenu qui manquait dans l’affaire du professeur Aïvo est enfin là.
Il a fait son entrée dans la salle d’audience avec l’ancien ministre Houdou Ali, poursuivi dans une autre affaire. La séance suspendue devrait pouvoir reprendre dans quelques minutes pour que le dossier concernant les 145 kg de drogue retrouvés dans un des conteneurs achetés par la société SONIMEX vient d’être mis sous délibéré.
13h 56: Le procès Aïvo s’ouvre enfin.
Les détenus, quatre au total, défilent devant le président Céans qui décline l’ identité et prononce l’acte d’inculpation de chacun. Les avocats notamment Me Robert Dossou et Me Barnabé Gbago se constituent aux intérêts de Joël Aïvo et de son comptable.
14 h 02: Le président Céans énonce les crimes des quatre détenus: attentat contre la sûreté de l’Etat et blanchiment d’argent.
Il informe qu’un des accusés est introuvable. Il s’agit de Arnaud Houédanou. Le procureur spécial de la CRIET, Mario Métonou demande que le juge se déclare incompétent pour confier le dossier à un juge d’instruction qui va connaître du dossier.
14h 08: Séance suspendue.
Les avocats de Joël Aïvo et consorts demandent et obtiennent une suspension de 10 minutes pour opiner sur cette tournure de la procédure qu’ils n’avaient pas prévu. Les deux autres prévenus aux côtés du professeur Joël Aïvo sont les militaires arrêtés dans la procédure d’attentat contre la sécurité de l’Etat et avaient déclaré lors des auditions à la Brigade économique et financière (BEF) et devant le procureur spécial qu’ils ne connaissent pas Aïvo.
14 h 13: Reprise de l’audience.
Les avocats de la défense ont dit avoir deux points à soulever. Me Aboubacar Baparapé intervient pour la défense des prévenus militaires. Me Dideh dit que les prévenus ne sont pas liés par la qualification des faits. Il demande au juge d’apprécier à quel moment le procureur a décidé que le juge était incompétent et quand il a décidé qu’il ne l’était pas.
II y a selon Me Dideh, un détournement de procédure. Pourquoi avoir attendu plus de trois mois avant de présenter le prévenu devant le juge ? Il demande de réserver sa décision de compétence.
Me Dossou dit qu’en matière pénale le juge est appelé à statuer sur les faits ( in rem). Il y a lieu d’examiner les faits. Me Jacques Bonou dit que Joël Aïvo et Alain Gnonloknfou’ n’ont rien à faire ici. Aïvo, professeur de droit connu et Gnonlodon peuvent se voir retirer leurs documents de voyage et invités à comparaitre.
Me Adote, venue d’Arusha estime que Joël Aïvo à été mis en détention depuis trois mois et il n’est pas normal qu’on demande de retrouver le prévenu absent avant de statuer sur les faits. Elle demande, qu’au regard de la personnalité du prévenu qui présente de sérieuses garanties de représentation, une mise en liberté provisoire du prévenu Aïvo
En direct depuis la CRIET …
Laisser un commentaire