En détention provisoire depuis le 16 avril 2021 à la prison civile de Cotonou, le professeur Joël Aïvo sera devant les juges de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Le procès de l’homme du rassemblement s’ouvre ce jeudi 15 juillet 2021. Si personne ne peut prédire ce qui se passera à l’audience de demain, ses avocats espèrent la libération pure et simple de leur client car, ils estiment que le dossier est vide.
A 24 heures de son audience à la Cour de répression des infractions économique et du terrorisme (CRIET), le professeur Joël Aïvo, tout le monde garde son souffle. Sera-t-il libéré ou retournera-t-il en prison à l’issue de l’audience de ce jeudi 15 juillet ? Bien malin qui pourra donner la réponse. En tout cas, pour le collège d’avocats qui va défendre demain le constitutionnaliste, la réponse est claire : c’est une relaxe de leur client. Ces avocats estiment que le dossier est vide. Le professeur est accusé de « blanchiment de capitaux et atteinte à la sureté de l’Etat ». Selon les informations recueillies, on reproche au candidat recalé du Front pour la restauration de la démocratie (FRD) d’avoir reçu des fonds d’un homme d’affaires qui ne paie pas ses impôts.
En effet, le professeur a reçu en deux versements 1 100 000 francs CFA (400 mille et 700 mille francs CFA) d’un homme d’affaires du nom de Arnaud Houédanou pour l’aider dans sa course à la Marina. Ce dernier aurait même tenté de déstabiliser le pays. C’est donc à cause de ces fonds perçus que le professeur est poursuivi pour « blanchiment de capitaux et atteinte à la sureté de l’Etat ». Selon les avocats de Joël Aïvo, le dossier ne comporte pas des éléments qui peuvent justifier une condamnation de leur client. L’ancien doyen de la Faculté de droit et des sciences politiques de l’université d’Abomey-Calavi va être défendu par un collège de huit avocats. Des huit avocats, cinq sont du barreau béninois. Il s’agit entre autres de Me. Robert Dossou, Me. Eliane Egueh Adoté. Il y a aussi deux franco-béninois du barreau français, Me. Jacques Bonou et Me. Stanic Adjakotan. L’avocat français Ludovic Hennebel qui, ces derniers jours a dénoncé les conditions carcérales du professeur, sera aussi présent à l’audience de demain.
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