Dans les jours qui ont suivi l’éclatement des manifestations à Cuba le 11 juillet, l’administration Biden a consulté des responsables à Washington et des experts sur la manière dont elle devrait imposer des sanctions économiques aux autorités accusées d’avoir ordonné ou mené une réponse brutale aux émeutes. Et jeudi, le président Biden a prononcé de nouvelles sanctions contre le ministre cubain de la Défense et les ‘’bérets Noirs’’ une brigade d’élite des forces de sécurité gouvernementales pour violations des droits humains. La réponse de La Havane ne s’est pas faite attendre, et ce jeudi, les responsables cubains dénonçaient des sanctions « calomnieuses ».
Les USA devraient « plutôt s’occuper du racisme systémique (…) sur leur territoire »
Jeudi, lors de l’imposition de sanctions à Álvaro López Miera, l’administration Biden a conclu que le chef du ministère des Forces armées révolutionnaires et les Bérets noirs « ont joué un rôle essentiel dans la répression des manifestations en cours à Cuba ». Les sanctions, émises dans le cadre de la ‘’Loi Magnitski’’, permettent au gouvernement américain de geler les biens ou autres avoirs aux États-Unis qui appartiennent aux personnes visées par les sanctions économiques.
Ce jeudi, lors d’une conférence de presse, le membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste de Cuba et ministre des Affaires étrangères, Bruno Rodríguez Parrilla, a dénoncé « la fausseté des arguments du gouvernement des États-Unis pour sanctionner le peuple et les institutions cubaines » ainsi que « les allégations tendant à manipuler l’opinion publique contre la Révolution cubaine ».
Pour le ministre cubain, les mesures « unilatérales » du président Biden seraient « non pertinentes dans leur sens pratique, mais pertinentes dans leur nature politique et leur ingérence ».Bruno Rodríguez Parrilla au cours de son allocution, faisant allusion aux récentes manifestations Black Lives Matters aux USA et aux violences policières qu’elles avaient engendrées, a déclaré que les USA avaient mieux à faire que de s’occuper des problèmes cubains.
« Le président des États-Unis et son gouvernement, pourraient s’occuper à mieux, en faisant face aux différences raciales, aux erreurs judiciaires, au racisme systémique, à la répression brutale de la protestation sociale sur leur territoire. De celles qui sont légitimement produites à la suite du meurtre à froid de citoyens d’ascendance africaine » a déclaré le ministre Parilla. Il ajoutait en substance « J’appelle toute autorité du gouvernement des États-Unis, qui soi-disant, se soucie des soi-disant manifestants, ou toutes autres entités de n’importe quel pays, de présenter le cas d’une personne disparue. Je promets, en quelques heures, de le démentir avec des preuves suffisantes »
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