Tôt ce mercredi, le président haïtien Jovenel Moïse a été tué lors d’une attaque contre sa résidence privée. C’est le Premier ministre par intérim du pays, Claude Joseph, qui a annoncé la nouvelle, déclarant qu’un groupe d’individus encore non identifiés avait attaqué le domicile du président aux petites heures du matin, tirant sur le couple présidentiel. La première dame grièvement blessée, est toujours entre les mains des médecins.
Un « acte inhumain, haineux et barbare »
Selon la déclaration du premier ministre, c’est vers « 1 heure du matin » que les assaillants se seraient introduits dans le domicile du président. Cependant si les circonstances de cet assassinat demeurent encore à élucider, il ne faisait aucun doute que selon Claude Joseph, que ce meurtre était essentiellement un « acte inhumain, haineux et barbare ». Jovenel Moise avait 53 ans, ancien exportateur de bananes était une figure controversée et les querelles récurrentes sur la légitimité de son dernier mandat à la tête du pays, n’avaient pas arrangé les choses. Mais M. Moïse avait vu les États-Unis, les Nations Unies et l’Organisation des États américains soutenir sa revendication d’une cinquième année à la tête du pays.
Sa disparition cependant, actait la vacance du pouvoir avec « la ligne de succession présidentielle désormais trouble » selon les observateurs. Puisque le président haïtien de la Cour suprême qui est constitutionnellement le plus indiqué à assurer l’intérim, est récemment décédé de Covid-19. Et pour que le Premier ministre par intérim Claude Joseph remplace officiellement le président, il devrait être approuvé par le parlement haïtien. Ce parlement qui cependant a cessé d’être fonctionnel depuis la fin de son mandat en janvier 2020.
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