Haïti, depuis le meurtre de son président Jovenel Moïse, est comme plongé dans une fébrilité sécuritaire qui ne laisse présager rien de bon par nombres d’observateurs. Si Washington avait accédé à la requête des autorités du pays, sur le soutien logistique et humain dans l’enquête sur les circonstances de l’assassinat ; pour l’administration Biden il ne serait nullement question pour les USA d’y envoyer des troupes. Ce jeudi, lors d’une conférence de presse conjointe avec la chancelière allemande Angela Merkel, le président Biden a déclaré que les États-Unis n’enverraient des « Marines » américains que pour sécuriser l’ambassade US à Port-au-Prince.
Pas d’envoi de troupes « à l’ordre du jour en ce moment »…
La semaine dernière, des responsables haïtiens ont demandé aux États-Unis de déployer des troupes pour protéger les infrastructures essentielles de ce pays des Caraïbes après l’assassinat du président Moïse. Selon le ministre des élections Mathias Pierre, la demande d’aide aux troupes américaines a été faite par le Premier ministre par intérim d’Haïti, Claude Joseph, lors d’une conversation avec le secrétaire d’État américain Antony Blinken.
La même demande a été faite pour des « casques bleus » au Conseil de sécurité de l’ONU. Pour M. Pierre, le pays était dans une situation où, « les infrastructures portuaires, aéroportuaires et énergétiques pourraient être visées ». Mais ce jeudi, Joe Biden répondait que les États-Unis n’ont pas l’intention d’envoyer des troupes en Haïti. « Nous n’envoyons des Marines américains à notre ambassade que pour nous assurer qu’ils sont en sécurité et que rien n’a été saccagé. Mais l’idée d’envoyer des forces américaines en Haïti n’est pas à l’ordre du jour en ce moment » a expliqué en substance le président américain.
Un refus cependant qui est loin de décourager les responsables haïtiens. Ce même jeudi, le ministre Pierre, confiait à la presse internationale, sa confiance dans le fait que la réponse négative des USA pourrait évoluer. « Ce n’est pas une porte fermée. L’évolution de la situation en déterminera la finalité ».
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