L’avocat français Mario Pierre Stasi à Cotonou et ses collègues béninois ont rencontré l’opposante au régime en place en prison Reckya Madougou le jeudi 8 et le vendredi 9 juillet 2021. Après ces deux réunions de travail, les avocats ont formulé à l’endroit du parquet de le Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), une demande pour sa remise en liberté provisoire. Me Renaud Agbodjo, l’un des avocats béninois de l’ancienne ministre de Justice explique ce qui va se passer après le dépôt de cette demande.
Comme annoncé, les avocats de Réckya Madougou ont demandé qu’elle soit remise provisoirement en liberté. Une doléance pour laquelle ils attendent la réponse des juges de la CRIET. Mais, quel délai le juge a pour examiner et statuer sur cette demande de remise en liberté ne serait-ce que sous contrôle judiciaire ? L’un des avocats de la détenue, Maître Renaud Agbodjo a répondu à cette question en marge de l’entretien qu’a accordé Me Stasi à la rédaction de lanouvelletribune.info dans la matinée de ce vendredi 9 juillet 2021.
Il relève qu’il y a bien un délai. Pour lui, le juge peut examiner le dossier «au plus, en deux semaines maximum en tenant compte des flottements administratifs ». « S’il y a une partie civile, le dossier est mis à sa disposition et la partie civile fait ses observations sur ses intérêts civils uniquement », informe l’avocat. Il précise que dans le dossier de Réckya Madougou, il n’y a pas de partie civile, il n’y a pas de victime.
Donc, en principe, cet aspect est exclu. Mais, le procureur va prendre ses réquisitions et le dossier sera affecté à la chambre des libertés et de la détention qui en principe doit recevoir les avocats et le procureur en une audience pour qu’ils plaident. Ce n’est qu’après tout cela que le juge va prendre sa décision de remettre en liberté Réckya Madougou sous contrôle judiciaire ou non. En détention depuis le 3 mars 2021 pour financement du terrorisme, Réckya Madougou a été écouté le mois dernier par le juge d’instruction. Pendant plus de 06 heures d’horloge, elle a plaidé non coupable pour les faits qui lui sont reprochés. Pour ses avocats, sa détention provisoire est injustifiée.
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