En Russie, ce qu’il convenait d’appeler une crise en mer noire captait toute l’attention des autorités. Le pays plus que jamais disposé à défendre les nouvelles lignes frontières qu’il a établies depuis son annexion de la Crimée. Une annexion que les altercations en mer noire avec le Royaume Uni avaient ramené en haut de la pile des dossiers ‘’sensibles’’ à traiter par la communauté internationale. Mais Moscou également est sur le qui-vive ; et ce jeudi, le ministère russe de la Défense rapportait qu’un avion espion français s’approchant des frontières du pays, avait été repéré et reconduit au-dessus des eaux internationales.
Un « avion de reconnaissance Atlantique 2 » raccompagné
Les avions de reconnaissance Atlantique 2 (ATL2) français ont pour mission selon le gouvernement français: la Sûreté et soutien de la Force océanique stratégique (escorte des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins), la lutte antisurface et lutte anti-sous-marine à long rayon d’action, la Sauvegarde maritime (sauvetage, lutte contre le narcotrafic et la piraterie, police en mer). Et ce serait ce matériel militaire hautement stratégique, qui selon les autorités russes, a été repéré non loin des frontières du pays.
Aussi, les responsables militaires du pays, pour « empêcher la violation de la frontière d’État de la Fédération de Russie » ont-ils diligenté, « un chasseur Su-27 des forces de service de l’aéronavale et de la défense aérienne de la flotte de la Baltique ». L’objectif premier du chasseur russe étant selon Moscou de d’abord identifier, « la cible aérienne » et ensuite l’escorter loin des frontières du pays, « au-dessus de la mer Baltique« .
L’annonce de ce jeudi par les autorités russes, était à ce point remarquable que c’était par une annonce de ce genre que les tensions en Mer Noire avaient commencé avec les forces navales britanniques. Le fait est cependant, qu’ici, Moscou avait précisé que les frontières russes n’avaient été violées. Cela n’empêchait pas que la Russie voulait ainsi montrer qu’elle est plus qu’attentive à toutes velléités d’agression extérieures. Paris n’a jusqu’ici apporté aucune confirmation ou aucun démenti au communiqué russe.
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