Bonne nouvelle en perspective pour le préfet de l’Atlantique Jean-Claude Codjia et Barnabé Dassigli. Selon les informations rapportées par le journal Le Matinal, ces deux personnalités n’ont pas été visées par les réquisitions du parquet de la Cour de Répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) lors de la quatrième audience du procès « 39 ha ». En effet, l’ancien ministre et l’actuel préfet de l’Atlantique avaient été cités par le principal accusé Georges Bada.
Ce dernier, ancien maire de la commune d’Abomey-Calavi, a montré pendant l’une des audiences une correspondance qui laissait croire que le ministre d’alors Barnabé Dassigli lui avait demandé d’exécuter par le biais du préfet de l’Atlantique la décision de justice qui ordonnait l’attribution du domaine de 39 ha incriminé à Dame Kpohinto. Jean Claude Codjia invité à la barre avait confirmé l’authenticité de la correspondance exhibée par M Bada. « Sur instruction de mon supérieur hiérarchique, le ministre Barnabé Dassigli, j’ai instruit le maire Georges Bada d’exécuter la décision du tribunal de première instance de Cotonou » avait-il déclaré.
Le juge avait ordonné la suspension de l’exécution du jugement
A son tour, Barnarbé Dassigli a laissé entendre que le ministère de la décentralisation avait reçu le 3 mai 2016 une correspondance de l’ex-préfet de l’Atlantique, Epiphane Quenum de la part de l’ancienne ministre Véronique Brun Hachémé. Dans cette lettre, l’ancien préfet Epiphane Quenum lui demandait d’exécuter trois décisions de justice dont celle de l’affaire des 39 hectares de parcelles à Abomey-Calavi. C’est donc, suite à cette correspondance, qu’il dit avoir instruit l’actuel préfet de l’Atlantique, Jean-Claude Codjia aux fins d’exécuter la décision de justice concernant cette affaire.
Il est important de rappeler que l’Association de développement de la commune d’Abomey-Calavi avait contesté devant la justice l’attribution de ces parcelles à Kpohinto Zounon. Selon l’association, celle-ci avait fait une fausse déclaration. Le juge avait alors ordonné la suspension de l’exécution du jugement. C’est justement le non respect de cette décision qui vaut des ennuis judiciaires aux prévenus actuellement.
Laisser un commentaire