En avril dernier, le juge béninois Essowé Batamoussi démissionnait de la Criet, la célèbre Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme. Interrogé dans la foulée par Rfi, il expliquait que la juridiction spéciale n’était pas indépendante et que toutes les décisions ont été prises sous pression. Au moment où il faisait ces déclarations, le magistrat n’était plus au Bénin. Selon le journal Le Matinal, il résidait au Togo depuis sa fuite. C’est donc Lomé, la capitale togolaise qu’il aurait quitté pour se rendre à Paris.
Il aurait pris rendez-vous pour introduire une demande d’asile
En effet, selon la quotidien béninois, le juge était le week-end dernier dans la ville lumière. Il aurait été aperçu avec sa famille, c’est-à-dire, sa femme et ses quatre enfants qui auraient voyagé sans visas. Le même média informe que M Batamoussi et sa famille habitent chez un Togolais. L’ex-juge aurait pris rendez-vous ce jeudi 12 août avec les services français pour introduire une demande d’asile. Il a déjà obtenu un document spécial de la préfecture de Paris pour les membres de sa famille.
Selon le journal Le Matinal, c’est l’avocat de Reckya Madougou qui aurait fait les démarches. On se rappelle que l’ancien juge avait donné l’exemple de l’ancienne ministre incarcérée depuis plusieurs mois, pour expliquer la dépendance de la Criet. « Dans ce dossier, nous avons été sollicités par la chancellerie car le dossier ne comportait aucun élément qui pouvait nous décider à la mettre en détention provisoire…Il y a eu pas mal de dossiers où nous avons reçu des instructions de la chancellerie » déclarait-il au micro de RFI.
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