L’Afghanistan reste parmi les plus pauvres du monde. Les dernières données de la Banque mondiale suggèrent que seuls six pays dans le monde, parmi lesquels le Burundi, la Somalie et la Sierra Leone ont un PIB par habitant inférieur à celui de l’Afghanistan. Une pauvreté qui selon les experts est multidimensionnelle avec de nombreux aspects. Le fait est que les années de crise politique et de guerres connues par le pays, n’ont pas aidé à acquérir une stabilité économique et les milliards de dollars investis par les USA pour développer certaines infrastructures n’ont pas produit les fruits escomptés. Pourtant l’Afghanistan reste un pays au sous-sol immensément riche, avec des gisements de différents minerais pour une valeur estimée à 1000 milliards de dollars.
« L’Arabie Saoudite du lithium »
La pauvreté en Afghanistan serait selon les experts la conséquence de nombreuses années de sécheresse et d’insécurité, de manque d’infrastructures et de services publics, du manque d’éducation, ajouté au poids de la tradition et du manque d’opportunités économiques. De fait, selon la presse américaine, la chute rapide de l’Afghanistan aux mains des combattants talibans deux décennies après l’invasion du pays par les États-Unis a déclenché une crise politique et humanitaire. En 2020, un rapport du service de recherche du Congrès américain a estimé que 90 % des Afghans vivaient en dessous du seuil de pauvreté fixé par le gouvernement de 2 $ par jour.
Pourtant le pays repose sur une mine d’or ou plus justement une mine de lithium. Selon les scientifiques américains, « l’Afghanistan est certainement l’une des régions les plus riches en métaux précieux traditionnels, mais aussi en métaux nécessaires à l’économie émergente du 21ème siècle ». Au point pour un document interne du Pentagone en 2010, de suggérer que l’Afghanistan avait le potentiel de devenir « l’Arabie saoudite du lithium ». En effet le sous-sol du pays est riche en ressources minérales dont la valeur est estimée à 1 000 milliard de dollars.
Des gisements d’or, de cuivre et de fer, mais aussi et surtout de lithium et de cobalt, deux composants clés des batteries de véhicules électriques. Et donc deux opportunité immenses pour l’avenir de l’économie afghane. Reste encore au pays qui n’a promu qu’une économie essentiellement agricole de développer nationalement l’expertise nécessaire qui lui permettrait de ne pas être tributaire de puissances étrangères.
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