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Le monopole d’Apple et Google sur les apps menacé par un projet de loi

Mercredi, dans le dernier signal de la volonté politique croissante de défaire l’emprise des grandes entreprises technologiques sur les petits développeurs, un groupe bipartite de sénateurs a présenté une législation visant à réglementer les magasins d’applications de Google et d’Apple. À tous égards, s’il est promulgué, le projet de loi pourrait modifier fondamentalement le fonctionnement des applications pour smartphones en obligeant les entreprises gérant de grands magasins d’applications, comme Apple et Google, à autoriser les gens à télécharger des applications en dehors des magasins et à donner aux utilisateurs la possibilité d’installer des magasins d’applications alternatifs.

Un projet de loi dangereux, selon Apple et Google

Le projet de loi tend à interdire à Apple et à Google d’exiger des développeurs, qu’ils utilisent leurs systèmes de paiement intégrés. Une chose qui compromettait gravement les revenus que les entreprises tirent des commissions sur les achats intégrés. La loi interdirait également aux entreprises d’accorder une préférence particulière à leurs propres applications dans les résultats de recherche et interdirait à ces entreprises d’extraire des données d’applications pour créer leurs propres produits concurrents. Des retombées donc tout à l’avantage des développeurs indépendants et autres startups qui œuvrent dans le domaine.

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Mais pour Apple et Google, parce que « leurs magasins d’applications permettaient aux développeurs et aux clients de se connecter en toute sécurité et offraient un choix aux développeurs et aux clients » ; cette loi viendrait faire une entorse préjudiciable aux consommateurs. Et pour Chamber of Progress, un groupe commercial américain qui représente les entreprises technologiques, cette loi est « un doigt dans l’œil de quiconque a acheté un iPhone ou un Android car les téléphones et leurs boutiques d’applications sont sûrs, fiables et faciles à utiliser ».

De fait, cette position dominante que tentent de combattre depuis longtemps les législateurs américains, a été encore mise en évidence après les plaintes d’Epic Games, concepteur de jeux vidéo et créateur du jeu populaire « Fortnite « . En août de l’année dernière, « Fortnite  » a tenté d’offrir aux clients un mode de paiement alternatif pour contourner la commission obligatoire d’Apple, ce qui a conduit Apple à supprimer le jeu vidéo de son App Store, une décision qu’Epic a jugé d’anticoncurrentielle.

Ainsi donc selon, Richard Blumenthal sénateur démocrate et l’un des trois sénateurs à l’origine du projet de loi, « cette législation va abattre les murs anticoncurrentiels coercitifs dans l’économie des applications, offrant aux consommateurs plus de choix et aux petites entreprises technologiques en démarrage une chance de se battre ».

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