Ce samedi 28 août, un haut responsable de la sécurité iranienne a accusé le président américain Joe Biden d’avoir menacé illégalement l’Iran après avoir déclaré qu’il pourrait envisager d’autres options si la diplomatie nucléaire avec Téhéran échouait. « L’accent mis sur l’utilisation d’ »autres options » contre (l’Iran) revient à menacer illégalement un autre pays et établit le droit de l’Iran à rendre la pareille (…) », a déclaré le responsable.
Vendredi, Biden a déclaré au Premier ministre israélien Naftali Bennett lors des pourparlers à la Maison Blanche qu’il mettait « la diplomatie avant tout » pour tenter de freiner le programme nucléaire iranien, mais que si les négociations échouaient, il serait prêt à se tourner vers d’autres options non spécifiées. L’organisme de surveillance atomique de l’ONU a indiqué dans un rapport ce mois-ci que l’Iran avait accéléré son enrichissement d’uranium à un niveau proche de la qualité militaire. Une mesure qui accroît les tensions avec l’Occident alors que les deux parties cherchent à reprendre les pourparlers sur la relance de l’accord nucléaire de Téhéran.
L’administration actuelle n’est pas différente de la précédente
Les pourparlers indirects américano-iraniens à Vienne sont suspendus depuis la fin du dernier cycle le 20 juin, alors que le nouveau gouvernement iranien dirigé par le président Ebrahim Raissi se préparait à prendre le relais. Le guide suprême iranien, l’ayatollah Khamenei a fait une comparaison samedi entre l’approche de l’administration Biden à l’égard de l’accord nucléaire et celle de l’ancien président Donald Trump, qui s’est retiré de l’accord en 2018 et a réimposé les sanctions contre l’Iran.
« L’administration américaine actuelle n’est pas différente de la précédente car elle exige en des termes différents ce que Trump a exigé de l’Iran dans le domaine nucléaire », a déclaré Khamenei lors de sa première rencontre avec le cabinet de Raissi, cité par la télévision d’État. Le retrait de Trump de l’accord visait à faire pression sur l’Iran pour qu’il négocie des restrictions plus strictes sur son programme nucléaire, le développement de missiles balistiques et le soutien aux forces régionales par procuration. Téhéran a rejeté les demandes de Washington.
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