Il y a quelques jours, Kim Yo Jong, sœur du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un et haut responsable du Parti au pouvoir, a averti le voisin sud-coréen que les exercices militaires conjoints prévus pour ce mois d’Aout avec les USA « saperaient les efforts pour reconstruire les relations entre les deux nations ». Séoul avait répondu que bien les exercices avaient été programmées « aucunes décisions n’avaient encore été prises ». Les préparatifs cependant avaient été menés à leur terme et la date de ce mardi retenue pour le début des exercices militaires. De nouveau Kim Yo Jong montait au créneau pour dénoncer l’attitude « perfide » de Séoul et promettre des représailles.
Kim Yo Jong exprime son « vif regret »
« Les dangereux exercices de guerre menés par les États-Unis et la Corée du Sud au mépris de nos avertissements répétés les exposeront sûrement à une menace plus grave pour leur sécurité », a déclaré Kim Yo Jong dans un communiqué ce mardi. Réitérant au passage son « vif regret à propos du traitement perfide des autorités sud-coréennes ». La puissante sœur du dirigeant nord-coréen avertissait ainsi selon la presse coréenne, que Pyongyang pourrait prendre des mesures pour renforcer son programme d’armes nucléaires et conventionnelles en réponse au grand exercice militaire conjoint entre les États-Unis et la Corée du Sud.
Les exercices, appelés « Crisis Management Staff Training » pour « Formation du personnel de gestion de crise », qui consisteraient principalement en des simulations informatisées à la lumière de la pandémie de coronavirus, ont été conçus pour examiner la préparation des alliés à répondre à une « menace potentielle ». Et ils devraient se tenir jusqu’à vendredi avant de passer à exercices grandeur nature prévus du 16 au 26 août, selon des sources proches des autorités militaires. Mais pour Pyongyang ces exercices n‘étaient rien d’autre que des « répétitions de guerre ».
« Pour que la paix s’installe dans la péninsule… »
Dans son communiqué, Kim Yo Jong a tenu à préciser que ces exercices militaires « désespérément commencés (…) malgré la dénonciation et le rejet unanimes à l’intérieur (des appels de certains parlementaires sud-coréens à surseoir à la manœuvre ndlr) comme à l’étranger », étaient « l’expression la plus frappante de la politique hostile des États-Unis à l’égard de la Corée du Nord ».
«Un acte d’autodestruction importun» poursuivait Yo Jong « pour lequel il faut payer un prix élevé car ils menacent la sécurité de notre peuple et mettre en péril la situation dans la péninsule coréenne ». Aussi a-t-elle exhorté les États-Unis « pour que la paix s’installe dans la péninsule », à retirer « impérativement » de Corée du Sud, « leurs troupes d’agression et leur matériel de guerre déployés ».
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