C’est un secret de polichinelle. Le militant nigérian Sunday Igboho est en détention préventive au Bénin depuis quelques semaines. Dimanche dernier, le forum consultatif pour le développement d’Oke Ogun (ODCF) dans l’Etat d’Oyo au Nigéria, a invité les gouvernement béninois et nigérian à respecter les droits humains fondamentaux du séparatiste Yoruba dans les procès, selon le journal Vanguard . L’ODCF rappelle à ces deux Etats des sections de la charte africaine et d’autres conventions internationales dont ils sont signataires.
L’article 4 de la Convention de la Cedeao sur l’extradition prescrit par exemple qu’un suspect ne peut être extradé si l’infraction pour laquelle il est recherché est politique ou s’il est poursuivi en raison de son ethnie ou de son opinion politique. Diverses dispositions de la charte africaine des droits de l’homme et des peuples et du Pacte international relatif aux droits civils et politiques , auxquels le Nigéria est également partie , contiennent des dispositions similaires, selon le forum consultatif pour le développement d’Oke-ogun.
Il a également maille à partir avec la justice béninoise
En effet, vu que Sunday Igboho était recherché par le Nigéria avant son arrestation au Bénin, l’hypothèse d’une extradition avait été évoquée. Le Nigéria aurait en effet souhaité que le Bénin lui remette l’activiste afin qu’il soit jugé pour les faits dont il l’accuse. C’est-à-dire « atteinte à la sûreté de l’Etat, trafic d’armes et appel à l’insurrection ». Seulement la justice béninoise a trouvé que le séparatiste avait aussi des comptes à lui rendre. C’est pour cette raison qu’elle l’a placé en détention préventive pour « associations de malfaiteurs se préparant à commettre des crimes au Bénin ».
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