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Les USA appellent le rebelles éthiopiens à protéger un patrimoine mondial de l’UNESCO

Ces dernières semaines, la guerre au Tigré a connu une expansion avec des combats se propageant dans les régions voisines d’Amhara et d’Afar. L’aggravation du conflit a déplacé environ 200 000 personnes dans la région d’Amhara, ainsi que 54 000 dans les Afar, selon les Nations Unies. Désormais selon la presse locale, les forces rebelles du Tigré ont pris le contrôle de la ville de Lalibela, dont les célèbres églises creusées dans le roc sont un site du patrimoine mondial des Nations Unies. Avec les Etats-Unis demandant aux combattants de bien vouloir « respecter » ces biens culturels.

Un patrimoine mondial en danger…

Lalibela, est un lieu saint pour des millions de chrétiens orthodoxes éthiopiens. La ville se trouve dans la zone Nord Wollo de la région d’Amhara, dans le nord de l’Éthiopie ; et notamment célèbre pour ses églises creusées dans le roc qui sont des sites du patrimoine mondial des Nations Unies. Lalibela est de ce fait une destination touristique majeure. Des dizaines de milliers de visiteurs visitent généralement lieu saint le week-end de Pâques orthodoxe pour être à proximité de ces églises particulières. Mais le tourisme a chuté après le déclenchement de la guerre en novembre entre l’armée fédérale et les forces du Front populaire de libération du Tigré.

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Le maire adjoint de Lalibela, Mandefro Tadesse, a été le premier jeudi à déclarer à la presse internationale que la ville était sous le contrôle des rebelles du Tigré. Et que s’il n’y avait pas eu de tirs, il y avait eu un grand exode des habitants. Par ailleurs, un interlocuteur de l’agence de presse Reuters a rapporté que des forces de la région d’Amhara, alliée du gouvernement central éthiopien, ont fui mercredi soir avec des responsables locaux. « Nous leur avons demandé de rester, ou au moins de nous donner leurs armes, mais ils ont refusé et se sont enfuis, emportant avec eux cinq ambulances, quelques camions et voitures », a-t-il déclaré.

De fait, les États-Unis ont appelé jeudi les combattants à respecter le patrimoine culturel à Lalibela. Le porte-parole du département d’État, Ned Price, a déclaré aux journalistes que les États-Unis  « ont vu les informations selon lesquelles les forces tigréennes ont pris Lalibela. Nous appelons le TPLF (Front de libération du peuple du Tigré ndlr) à protéger ce patrimoine culturel ». Une occasion pour le département d’État américain d’appeler à nouveau toutes les parties au conflit à accepter la fin des violences et à autoriser l’accès humanitaire à la région du Tigré.

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