Les Talibans, dans une progression qui avait surprise plus d’un observateurs, ont cerné dimanche, la capitale Kaboul, forcé le président afghan à trouver refuge dans des pays voisins et pris le contrôle du pays en attendant de définitivement prendre en mains les affaires de l’état. Une victoire pour les talibans, mais une défaite pour les USA, qui de l’avis de la presse américaine est une débâcle pour l’administration Biden. Un échec qui selon la presse américaine va encore plus ébranler « une présidence en proie à des crises et entacher son héritage« .
Joe Biden désormais dans l’embarras…
Les États-Unis ont lancé la guerre en Afghanistan il y a 20 ans dans un esprit de vengeance, de détermination et d’unité, après que les attaques d’Al-Qaïda contre New York et Washington ont brisé le mythe de l’hyperpuissance américaine de l’après-guerre froide. Ils le terminent dans une course précipitée pour sortir, « humiliés par une milice primitive, qui est néanmoins prête à mourir pour le djihad sur son sol natal et réimpose son mandat féodal à une nation ravagée par la guerre« . Et Joe Biden qui a fait campagne sur la promesse de mettre fin à la plus longue guerre des États-Unis, voit sa présidence qui risque d’être dans les mémoires « pour avoir présidé au renversement violent du gouvernement afghan par les talibans ».
Le fait est cependant, que la décision d’abandonner l’Afghanistan n’a pas été prise par l’administration Biden et encore moins uniquement par les États-Unis. D’autres membres de l’OTAN, n’avaient pas non plus, la volonté de rester : l’Allemagne, la France, l’Espagne et le Royaume-Uni auraient en théorie pu, selon les experts, « reconstituer les effectifs des troupes ». Même si, même combinés, il faut le reconnaitre, que les membres de l’OTAN n’ont pas la puissance militaire décisive des USA.
Mais Joe Biden avait choisi de partir, et les Talibans ne pouvaient espérer mieux. La présidence du démocrate entrait désormais dans l’histoire comme étant celle qui avait rendu futile 20 décennies, des centaines de morts de soldats et des milliards de dollars dépensés à combattre une menace qui maintenant s’installait victorieuse en Afghanistan.
Maintenant aux USA, le président démocrate Joe Biden était sous les feux des critiques tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Le week-end déjà, la couverture du New York Post, tabloïd conservateur, relatait en gros titre : « Biden’s Saigon », « Nous abandonnons les femmes à la sauvagerie talibane ». Un sentiment cristallisé dans une déclaration de Donald Trump, après l’annonce de la chute de Kaboul : « Ce que Joe Biden a fait avec l’Afghanistan est légendaire. Cela restera comme l’une des plus grandes défaites de l’histoire américaine! ». Une déclaration qui même si l’on sait qu’elle est complètement dépourvue d’objectivité n’en dit pas moins selon la presse, le sentiment général partagé aux USA.
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